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Hockey sur glace: la Suisse s'incline face à la Russie à Minsk

Pour son premier match du tournoi mondial à Minsk, la Suisse a subi la loi de la Russie 5-0. Les hommes de Simpson ont en sus livré une performance sans relief.

09 mai 2014, 18:29
Sean Simpson disait espérer qu'un déclic se produirait.

Treize secondes. La Suisse aura résisté à la Russie treize secondes. Le temps pour Plotnikov de surprendre Genoni d'un tir précis sur sa droite. De toutes les entrées en matière ratées, celle-ci mérite assurément une place de choix. Battue par une habile déviation à la ligne bleue, la formation de Sean Simpson a affiché le même visage que lors des matches de préparation. Un visage sans expression. Et lorsque l'on affronte une Russie en mode rachat après des Jeux de Sotchi indignes de leur talent, cette attitude ne pardonne pas. Cinq ans après leur dernier duel dans cette même compétition, un revers suisse 4-2 à Berne, la Suisse n'a pu rééditer l'exploit de St-Pétersbourg en 2000 (victoire 3-2).

L'ouverture à la marque de la Sbornaja a pourtant produit un petit électrochoc dans les rangs helvétiques. La Suisse a ainsi pu inquiéter plus d'une fois Sergei Bobrovski. Sans succès. Et sur le deuxième jeu de puissance russe, Alex Ovechkin a doublé la mise depuis son spot favori, soit sur le côté gauche de la défense. Titularisé à la place de Berra, Genoni n'a jamais eu le temps de se mettre en confiance. Capables de temps forts impressionnants, les Russes peuvent également connaître des périodes de léthargie dont la Suisse n'a pas su profiter. Et à la 18e, Shipachyov a fait exploser une troisième fois une Minsk Arena remplie et forcément dévouée à la cause russe le jour de la Fête de la Victoire célébrant la capitulation allemande en 1945.

"Ce n'est évidemment pas le départ espéré, analyse Sean Simpson. Nous sommes assez malheureux sur le premier but, mais il nous faut absolument marquer des goals, il n'y a pas de miracle. Nous avons manqué de caractère face à une équipe de Russie qui était motivée et organisée. Avec le soutien du public et leur nouveau coach, on a senti que les joueurs n'avaient pas envie de passer à côté."

Contrairement à l'équipe vice-championne du monde à Stockholm, cette Suisse-là manque d'opiniâtreté et de caractère. Catastrophique au niveau défensif, le trio Moser-Romy-Brunner s'est fait ridiculiser par la première ligne d'Olegs Znaroks. Pour espérer accrocher les meilleures nations, la sélection nationale se doit de fournir un effort de tous les instants. Bien trop nonchalant dans son backchecking, Damien Brunner ne crée pas assez de choses en zone offensive pour se permettre de négliger son travail dans la portion helvétique de glace. Préféré à Berra, Genoni n'a pas offert la sécurité d'un Martin Gerber l'an passé en Suède. Sans démériter, Bärtschi, blessé dans le haut du corps, et Fiala ont de leur côté donné l'impression d'être trop tendres pour le niveau international.

"Comme on ne marque pas, on perd patience, estime Thomas Rüfenacht, l'un des seuls Suisses à apporter un peu d'émotion. Et en cherchant trop à marquer, nous nous exposons à des contres. Nous devons tous élever notre niveau de jeu. En prenant deux buts rapidement, nous sommes sortis de notre plan de match. Nous avons tenté de scorer pour que cela nous redonne confiance et cela n'a pas fonctionné. Nous avons besoin de grosses mises en échec pour réveiller l'équipe et notre power-play doit impérativement trouver la solution. En fait, nous devons simplifier notre façon de jouer."

Sean Simpson disait espérer qu'un déclic se produirait, il n'a pas encore eu lieu. Face aux Etats-Unis samedi (19h45), la Suisse devra montrer autre chose si elle entend atteindre les quarts de finale. Il lui faudra aussi qu'elle se souvienne comment marquer des buts. Les Helvètes n'ont plus fait trembler les filets adverses depuis 215'55. Une éternité.

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