Lausanne a logiquement fini sa saison à Zoug. Les Vaudois se sont inclinés 5-2 dans le 5e acte des demi-finales, ce qui permet aux Zougois de se rendre en finale au terme d’une série remportée 4-1.
L'une des définitions du hockey sur glace veut que cela soit un jeu fait d’erreurs. Lausanne a tenu à respecter le lexique de son sport à la lettre. Les trois premiers buts des hommes de Dan Tangnes ont ainsi découlé de maladresses vaudoises. Alors c’est bien entendu Zoug, grâce à son incessante pression sur la défensive adverse, qui est allé provoquer ces fautes lausannoises. Mais quand même. A ce niveau-là, tout se paie cash. Et pourtant le LHC aurait pu lancer une dynamique positive lorsque Zurkirchen a bloqué un penalty de Martschini après 24 secondes (!) de jeu à la suite d’une bourde de Junland.
Malgré le retour de Dustin Jeffrey, très important aux engagements et sur le jeu de puissance, Lausanne n’a pas réussi de miracle. La marche représentée par cette superbe équipe zougoise était trop haute. Lausanne est encore en phase d’apprentissage, tandis que Zoug semble mûr pour son premier titre depuis 1998.
Pour la première demi-finale de son histoire, Lausanne a vu ce qui le séparait d’un candidat au titre. En atteignant le dernier carré, le LHC a réussi sa saison. Jeune entraîneur, Ville Peltonen a mené à bien sa mission. Les Vaudois reviendront en été pour disputer la première Champion’s League de leur histoire. L’occasion d’affronter des formations au profil différent et de gagner de l’expérience avant d’investir sa nouvelle patinoire au mois de septembre.
Jonas Hiller exceptionnel
Bienne a lui repris la main dans sa demi-finale contre Berne. Les Seelandais ont réussi à museler les attaquants de Jalonen pour un succès 2-0 et une avance de 3-2 dans la série.
Quelle force de caractère pour ce Bienne version 2018/19. Les joueurs d’Antti Törmänen sont allés s’imposer une deuxième fois à la PostFinance Arena qui n’a rien d’une forteresse imprenable durant ces play-off.
Dans un style différent de celui de Genève-Servette, les Biennois ont magnifiquement su mettre sous silence la patinoire la plus peuplée de Suisse. Il a fallu pour cela un Jonas Hiller de gala et un brin de chance. Les Ours ont trouvé les montants à plusieurs reprises, mais Pouliot avait aussi vu l’un de ses lancers repoussé par le cadre de Genoni. La chance, c’est sur le but de Robbie Earl à la 29e, lorsque le puck est arrivé sur la palette de l’Américain. Mais les Seelandais ont ensuite tenu le choc grâce à un portier en contrôle.
Hiller a dû faire face à 36 tirs et il les a tous détournés. Cette performance majuscule met un peu de baume après le but gag encaissé lors du duel précédent avec le puck qui a heurté le plexiglas près de l’un des bancs. Ironie de l’histoire, le deuxième but biennois signé Pouliot dans la cage vide a été rendu possible grâce à un rebond capricieux du puck sur cette même partie du plexiglas.
Jamais en avance 3-2 lors des deux autres demi-finales de son histoire, Bienne se retrouve dans une situation inédite. A lui de transformer ce premier essai samedi à domicile.