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Clubs sportifs: speakers neuchâtelois orphelins de leur public

Avec les matches à huis clos, le rôle des speakers a évolué cette saison et devient beaucoup moins passionnant pour ceux qui l’exercent. Un constat: le plaisir n’est plus le même pour ceux qui donnent vie aux matchs grâce à leur voix dans les quatre grands clubs sportifs neuchâtelois.

25 févr. 2021, 10:55 / Màj. le 26 févr. 2021 à 05:30
Claude Sterchi (en haut à gauche), Grégory Binggeli (en haut à droite), Marc Berthoud (en bas à gauche) et Christophe Gardet vivent les matches d'une façon très différente cette saison.

Comment animer un match en l’absence de public? Cette mission relève de la gageure pour les speakers des clubs sportifs. Leurs voix résonnent dans le vide des stades, des patinoires et des salles de sport. On le constate via les rencontres disputées par les quatre grandes équipes du sport neuchâtelois: le HC La Chaux-de-Fonds (HCC), Neuchâtel Xamax, Union Neuchâtel et le NUC. Voici les témoignages des speakers de ces clubs.

Au HCC, Claude Sterchi se sent «totalement inutile»

Depuis 27 ans, Claude Sterchi est devenue la voix des Mélèzes. Personnage incontournable de la vie chaux-de-fonnière, surtout à la patinoire, cet agriculteur exerce aussi la fonction de chef matériel dans le vestiaire des Abeilles. Les soirs de match à domicile, il troque sa machine à aiguiser pour le micro, avec moins d’ardeur cette saison. «C’est plus compliqué et carrément ennuyeux», lâche Claude Sterchi. «Je me demande souvent ce que je fais...

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