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«C'est comme jouer les play-off à Montréal»

Yannick Weber a eu peu de temps pour se remettre de ses éliminations en play-off avec Montréal (NHL) et Hamilton (AHL). Convoqué à l'issue des séries perdues par Ralph Krueger, le défenseur bernois est arrivé hier en Suisse.

29 avr. 2009, 04:15

Hier matin, 6h15, à l'aéroport de Kloten. Yannick Weber (20 ans) est de retour au pays après une épatante virée nord-américaine. Parti la veille de Toronto, le défenseur dit «se sentir bien». «Je sors d'une bonne saison, je suis en forme», explique-t-il. «Il faut juste me laisser un ou deux entraînements pour me réadapter aux grandes patinoires européennes.» Pur produit du CP Berne, Weber s'est expatrié en 2006, choisissant les rugueuses ligues juniors canadiennes au confort lucratif du hockey suisse. Un pari osé. Un pari relevé.

International juniors, Weber n'a encore jamais connu de sélections avec les grands. Alors, quand Ralph Krueger l'a appelé, il a couru. «Le sélectionneur m'a simplement convoqué, la suite se décidera après. C'est le coach qui décide. Mais j'ai le sentiment d'avoir été vite accepté par l'équipe.» Son talent - à Montréal, on parle du nouveau Mark Streit - devrait toutefois inviter Krueger à le titulariser lors du tour intermédiaire. Car quand il évoque Weber, le sélectionneur a les yeux qui brillent. Il parle d'un «atout offensif» et d'une «forte personnalité». «Pour tenir en NHL, il est nécessaire d'avoir du caractère, surtout à Montréal, avec la pression des médias et des partisans», poursuit Yannick Weber.

Montréal. Il a découvert la Mecque du hockey en septembre dernier, lors du camp d'entraînement du Canadien, l'organisation de NHL qui l'a repêché en 2007. Il passera même à deux doigts de «faire l'équipe». Renvoyé aux Hamilton Bulldogs, le club école, Weber a amassé 16 buts et 29 assists en 70 matches d'AHL. Du solide pour un défenseur «rookie»! Au point que le Canadien l'a finalement rappelé pour les play-off. «Jouer les séries à Montréal, c'est énorme! C'est difficile d'expliquer les sensations que l'on ressent sur la glace.» Streit pourra l'aider à trouver les mots. Avant lui, le capitaine helvétique a connu la ferveur unique du public du Centre Bell. Là où, le 20 avril, Weber - un natif de Morges - s'est offert le luxe de signer un but et une passe lors de la défaite 2-4 des Glorieux face aux Bruins de Boston.

Pour ponctuer cette saison folle, quoi de mieux que des Mondiaux à domicile. «J'habite à Berne et j'ai suivi toutes mes classes juniors au CP Berne», rappelle-t-il. «Pour moi, c'est génial de vivre mes premiers Mondiaux à la maison. C'est comme un match de play-off à Montréal!» Les drapeaux suisses en plus, peut-être? /LKL

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