Les affaires ne s'arrangent pas pour Young Sprinters. Loin d'être grotesques face à des Lausannois au jeu indigne de leurs toujours si hautes ambitions, les Neuchâtelois n'ont hélas pas glané la moindre unité (2-5). La raison? Les joueurs «orange et noir» n'ont simplement pas le niveau...
L'entraîneur Mirek Hybler se sentait impuissant. «Nous ne pouvions pas mieux jouer qu'aujourd'hui, mais avec une telle équipe, il est impossible de gagner contre Lausanne!» Des exemples? «La saison passée, nous pouvions compter sur des défenseurs comme Hezel, Ryser, Beer ou Bielmann. Tous partis aujourd'hui....»
En attaque? «Nous avons perdu des gars comme Hasani, Genazzi, Berger ou Lauper. Nous n'avons que des juniors! Un joueur comme Isabella ne peut pas évoluer en troisième ligne contre une équipe qui fait jouer Fedulov en quatrième ligne!» Mirek Hybler regrette aussi certaines lacunes dans l'organisation du club... «Personne n'a de temps pour cette équipe. La preuve? J'ai dû aligner deux attaquants en défense (réd: Falett et Krebs). Et Sébastien Kohler était mon assistant!»
Avec une telle équipe, on ne peut que rendre hommage à Young Sprinters de n'avoir jamais baissé les bras et d'avoir longtemps contrarié son adversaire. Sans forcément pratiquer un jeu alléchant, les «orange et noir» eurent le mérite de rester fidèles à leur système, empêchant souvent les Lions de construire leur jeu. Ciaccio sut aussi s'illustrer dans les moments chauds, comme à son habitude.
Offensivement, rien de nouveau sous le soleil... Les attaquants eurent maintes peine à échafauder des occasions nettes dans le camp adverse et ne firent pas non plus la différence en power-play. Quant aux étrangers, malgré une évidente envie de bien faire, ils ne surent pas se montrer déterminants. «Souvent, nos joueurs étaient en bonne position, mais il manquait toujours cette petite étincelle», analysait Arnaud Montandon. «Cette équipe a un gros potentiel mais reste jeune. Il y a toujours un gars qui n'est pas à sa place ou une passe ratée.»