Une blague, un éclat de rire, Antti Törmänen est d’humeur badine. Le teint hâlé, le visage du technicien finlandais pétille, tranchant drastiquement avec l’ombre fanée entraperçue lors de sa dernière sortie officielle. Le 10 août, il était resté à la bande pour diriger la reprise des entraînements sur la glace du HC Bienne. Puis, il s’est effacé. «C’était deux semaines et demie après mon opération. Je n’étais pas bien», confie-t-il.
Son cancer, Törmänen le raconte sans sombrer dans la dramaturgie, avec la dignité de l’homme qui défie l’adversité en la regardant droit dans les yeux. Il a un ennemi à anéantir, à abattre, c’est son job. Mardi, le Finlandais a attaqué son deuxième cycle de chimiothérapie au Chuv, à Lausanne. «Je devrai en suivre six», note-t-il. Trois semaines de traitement, une de pause, et ainsi de suite.