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Vous avez dit revanche?

L'équipe de Suisse est au Luxembourg. Douze mois après un couac retentissant, elle tient toujours la Coupe du monde sud-africaine au bout de ses souliers. Mais il ne faudra plus tergiverser. L'esprit de revanche plane encore dans les têtes des joueurs? Plus ou moins. Et plutôt plus que moins. C'est un groupe sérieux et concentré qui a débarqué dans le Grand-Duché. Le jeu en vaut la chandelle.

09 oct. 2009, 06:29

Kloten, hier matin. Après deux jours de remise en place dans son camp de base schwyzois, l'équipe de Suisse s'est envolée pour le Luxembourg. Comment est-on, dans sa tête, douze mois après ce que l'on peut considérer comme un camouflet, ce 1-2 peu glorieux du Letzigrund et quand la Coupe du monde vous tend les bras? Voyage-t-on pour une revanche? Une vraie, une bonne? Les joueurs ont la réponse...

«Non, je n'ai pas ce mot en tête avant de partir», lâche Christoph Spycher. «Pour moi, seuls les trois points comptent. La défaite du match aller a sonné plutôt comme un avertissement. Et il est toujours valable. On peut perdre, même une deuxième fois, c'est vrai, si l'on n'y prend pas garde.»

Le capitaine de l'Eintracht Francfort, qui n'était pas de la partie l'an passé à Zurich, a avalé le résultat. «Ce qui était beaucoup plus rude, c'est que toute l'Europe du foot s'est gaussée de notre «performance», cela m'a fait plus mal que ce match perdu.» Christoph Spycher annonce le programme. Il paraît simple... encore que: «Il faut qu'on soit mentalement prêt à courir beaucoup. De façon à créer des espaces, car ils seront tous regroupés derrière.»

«Une revanche? Naturellement, et j'y tiens! Il faut effacer cette défaite historique.» Diego Benaglio n'aime pas trop en parler. On le comprend, il était tout de même engagé sur les deux coups francs des amateurs luxembourgeois. «Les premières minutes seront très importantes, mais je suis absolument certain qu'il n'y aura pas d'excès de confiance cette fois.» Comme il est tout aussi sûr qu'«Ottmar Hitzfeld va encore nous passer ces coups francs sous les yeux avant samedi...»

Blaise Nkufo reste le prudent philosophe du groupe. «Non, je ne considère pas ça comme une revanche. C'était un match de foot et une équipe a peut-être plus mérité que l'autre de l'emporter. Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Nous nous sommes rapprochés de l'Afrique du Sud, nous sommes tout près d'y parvenir et j'ai un peu peur de la crispation.» Ne comptez pas sur le buteur hollandais pour compter les goals que la Suisse passera au numéro 116 du ranking Fifa. «Il n'y a pas de scénario écrit, souvent les matches se jouent dans les 20 dernières minutes. Ce sera un match psychologique.» Est-on sûr, certain que la Suisse ne le reprendra pas de haut? «J'espère que non, mais je ne peux pas vous le promettre. C'est l'attitude du jour qui le dira, mais nous savons qu'au départ, ce sera plus difficile que la première fois. Alors...»

Revanche(s) quand même? «Oui, et une grosse!», lâche Steve von Bergen. «S'est-on rendu compte que le Luxembourg est la seule équipe qui nous a battus dans ce groupe? Et après un match catastrophique? Et pourquoi? Parce qu'on n'a pas réussi à entrer dans le match. C'est la clé!» Particulièrement remonté, le Neuchâtelois du Hertha sonne la charge avant l'heure: «Ces trois points sont à nous. On en a besoin.»

Tranquillo Barnetta en est tout aussi conscient, mais préfère garder la tête froide. «Je ne pars pas pour une revanche, mais pour un match normal de Coupe du monde. Pour moi, il ne faudra pas perdre son énergie dans les broutilles, mais bien se concentrer sur l'essentiel. On sait qu'on a fait tout faux l'an passé. Et le meilleur moyen de l'oublier, c'est de gagner samedi, non?»

Oui, le jeu en vaut la chandelle... /CMO

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