Que la défaite est cruelle pour ce FC Bâle qui avait tout fait pour mettre des bâtons dans les roues du «grand» Bayern, qui n'a joué qu'un quart d'heure en première période avant de joué... à se faire peur.
Les Bâlois avaient su laisser passer l'orage grâce notamment à leur capitaine et gardien Costanzo. L'Argentin s'interposait sur une frappe de Kroos (11e) et sauvait la baraque sur un coup de coin de Badstuber dans la continuité.
Puis, les Rhénans ont profité à merveille des errements défensifs bavarois. Stocker interceptait une relance approximative de van Buyten. Streller et Frei faisaient le reste. Le premier talonnait pour le second qui faisait exploser le Parc Saint-Jacques (18e).
Dès lors, et jusqu'à une frappe lointaine de van Bommel (44e), on ne vit que du Bâlois. Hélas, la troupe de Fink - qui avait demandé à Streller de jouer souvent sur les côtés pour éviter le duel avec l'immense van Buyten - ne pouvait doubler la mise. Pourtant, le centre de Shaqiri (24e), le but justement annulé à Huggel (29e), une nouvelle frappe du remuant Shaqiri (40e) et une pointe d'égoïsme en plus chez Stocker (43e) avaient le poids d'un second but.
Bâle avait laissé passé le train de l'exploit car les Bavarois ne pouvaient pas ne pas réagir. Ainsi, le magnifique public du Parc Saint-Jacques a eu droit à une deuxième mi-temps des plus animées, les deux équipes se rendant coup pour coup. C'est encore Shaqiri qui lançait les hostilités (52e) avant que l'arbitre écossais n'accorde un penalty généreux aux Bavarois. Schweinsteiger ne se faisait pas prier pour égaliser (56e).
Bâle flirtait ensuite avec l'exploit autant qu'avec le risque de connaître la cruelle désillusion que l'on connaît. Ainsi, Inkoom jouait les funambules devant sa ligne de but (68e) avant que Streller ne se heurte à Butt à deux reprises (72e). Juste avant de sortir, Klose se montra tout de même une fois (73e) avant que Yapi ne frise le but de l'année (78e).
C'était avant ce coup franc de Badstuber qui traversait toute la défense pour trouver Schweinsteiger le sauveur (87e). En étant plus que moyen, le Bayern Munich a fait le plein après deux matches dans cette Ligue des champions. Au contraire de Bâlois qui n'ont toujours pas décollé. Malgré cette amère défaite, Frei et Cie ont démontré qu'ils avaient les moyens de titiller les plus grands. La double confrontation contre l'AS Rome leur encore permettra de le prouver. A la différence prêt qu'ils devront comptabiliser s'ils entendent encore être de la fête européenne au printemps prochain. /EPE