Vaduz avait déjà évolué au plus haut échelon du championnat de Suisse lors de l'exercice 2008/09, qu'il avait terminé à la dernière place. Une expérience plutôt douloureuse pour le club de la principauté, qui n'avait attiré ni public (2261 spectateurs de moyenne à l'époque), ni sponsors, mais qui avait au contraire accumulé passablement de dettes longues à éponger.
Peu de public, peu d'intérêt, budget très limité: la promotion de Vaduz n'enchante pas grand monde, à commencer par la SFL elle-même. Elle ne souffre néanmoins aucune discussion sur le plan sportif. Avec une avance de 15 points sur Wil et Schaffhouse à quatre journées de la fin, les Liechtensteinois ont tout simplement survolé le championnat, n'ayant été inquiétés qu'à l'abord de la pause hivernale, quand Servette s'était rapproché à quatre longueurs.
L'entraîneur Giorgio Contini est pour beaucoup dans ce succès. Ancien buteur notamment de St-Gall (champion de Suisse en 2000) et sélectionné une fois en équipe de Suisse par Enzo Trossero, après avoir été relancé par un certain Joachim Löw en 1re ligue à Frauenfeld, le coach de 40 ans s'inspire énormément de la philosophie du jeu de Murat Yakin, dont il a été l'assistant sur le banc de Lucerne.
A la barre de Vaduz depuis novembre 2012, Contini a mis du temps à faire passer son message, terminant sa première saison dans la principauté à la neuvième place. Un an plus tard, sa formation occupe le haut de l'affiche, notamment grâce à un contingent sans stars mais pas sans qualité. Les locomotives du club ont sans conteste été les ex-Bellinzonais Pavel Pergl et Markus Neumayr (10 buts), les renforts venus de Bâle Pascal Schürpf (10 buts) et Kwang-ryong Pak (11 buts), les anciens St-Gallois Philipp Muntwiler, Nico Abegglen et Manuel Sutter (12 buts), ainsi que les enfants du pays que sont le portier Peter Jehle ou le capitaine Franz Burgmeier.