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Un rassemblement capital pour la Suisse

L’équipe nationale s’est retrouvée hier à Zurich pour préparer ses deux premiers matches de qualification à l’Euro 2020, ce samedi en Géorgie et mardi prochain à Bâle face au Danemark.

19 mars 2019, 00:01
Vladimir Petkovic a de nombreux sujets de réflexion.

Réunie à Zurich ce lundi, l’équipe de Suisse fait face à une mission inédite. Celle d’ouvrir un chapitre de son livre – le début des éliminatoires de l’Euro 2020 – sans avoir encore fermé le précédent, dont l’apothéose aura lieu en juin dans le cadre du Final Four de la Ligue des Nations.

Une superposition des genres et des objectifs inhabituelle puisque, d’accoutumée, les sélections enchaînent sans interruption des cycles de deux ans, qui n’a rien d’anecdotique. Cette campagne qualificative devant ouvrir les portes de l’Euro, qui commencera par un déplacement en Géorgie samedi et la réception du Danemark mardi prochain, reste la priorité de Vladimir Petkovic et de ses joueurs. Mais impossible, nonobstant les déclarations d’intention, de ne pas se prendre au jeu de la nouvelle Ligue des Nations et de ne pas penser, déjà, rien qu’un peu, à cette demi-finale contre le Portugal le 5 juin à Porto.

Pompier-pyromane

La Suisse joue donc gros en ce mois de mars qui lui réserve un match piégeux à Tbilissi et un choc avec l’autre favori de ce groupe D, le Danemark, 10e nation au classement Fifa. D’autant plus qu’elle a continué, un peu malgré elle, à tenir ce rôle du pompier-pyromane.

L’équipe de Suisse est passée maîtresse en l’art pervers d’éteindre des incendies – la flamme de l’espoir – qu’elle avait elle-même allumés. Cela a été le cas en 2018, tout au long de matches de préparation et d’un Mondial bien négociés jusqu’à la vive déception suédoise, puis d’une Ligue des Nations semblant confirmer l’existence d’un plafond de verre jusqu’à l’explosion de novembre contre la Belgique.

Ce succès fou contre les Diables rouges (5-2) a rallumé la flamme et rétabli le lien passionnel entre une sélection et son public qui se sont quittés là, sur une qualification pour le Final Four en tant que tête de série no 1, avec une huitième place au classement mondial et un sixième rang européen.

C’est donc une Suisse à nouveau nappée d’ambitions et d’aspirations à un monde meilleur, où le fantastique côtoie l’héroïque et l’épique, qui s’est retrouvée à Zurich pour se préparer en vue de ses deux premiers rendez-vous de l’année. La sauvagerie du sport de compétition, cet amnésique à qui l’on a tout à prouver à chaque sortie, est néanmoins telle que plus rien ne compte. Sinon le prochain match.

Beaucoup à perdre

Or l’équipe nationale peut perdre beaucoup durant ce rassemblement. Un nul poussif lors du déplacement (logistiquement contraignant) de Tbilissi et une défaite face à un Danemark qui a fière allure et voilà que tout le crédit regagné en novembre s’évaporerait aussitôt. Si la qualification pour l’Euro ne serait pas (encore) en danger – les deux premiers du groupe, qui comporte aussi l’Irlande et Gibraltar, passeront –, le climat s’alourdirait immanquablement à deux mois et demi du Final Four.

Vladimir Petkovic en est conscient et, en tant que garant des équilibres sur et en dehors du terrain, œuvrera avec minutie durant ce rassemblement-charnière. Le Mister va devoir apporter des réponses et trouver des solutions. Il n’a pas caché qu’il avait encore de longues heures de réflexion devant lui avant d’arrêter ses choix.

Composer sans un Haris Seferovic dans la forme de sa vie à Benfica avant de se blesser, relancer un Xherdan Shaqiri dont le ciel s’est à nouveau couvert à Liverpool, fixer la hiérarchie d’une équipe dont Stephan Lichtsteiner demeure le capitaine officiel et Granit Xhaka le leader naturel: autant de tâches aussi complexes que prioritaires que le sélectionneur doit, désormais, mener à bien. 

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