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UEFA: la succession à Michel Platini est ouverte

Après la suspension confirmée de Michel Platini, l'UEFA se cherche un nouveau patron, et de toute urgence. L'Euro 2016 débute le 10 juin prochain et ne permet pas une vacance du pouvoir. Une séance extraordinaire se tiendra le 18 mai pour organiser la succession.

09 mai 2016, 14:26
L'instance européenne peut en effet difficilement débuter sa compétition reine sans chef.

La succession est ouverte... A un mois de l'Euro, l'UEFA va devoir se trouver un nouveau patron après la démission de Michel Platini, alors qu'aucun grand nom ne s'est pour l'instant manifesté pour succéder à l'ancienne star des Bleus, définitivement mis hors-jeu par le TAS lundi.

Il va falloir rapidement combler la vacance du pouvoir. L'instance européenne peut en effet difficilement débuter sa compétition reine (le 10 juin, ndlr) sans chef.

Le comité exécutif de l'instance dirigeante du football européen se réunira le 18 mai à Bâle, lors d'une séance extraordinaire, pour discuter des "prochaines étapes", dont le timing de l'élection du futur président sans toutefois nommer d'intérimaire. Le scrutin pourrait en théorie être organisé en urgence, sans le délai de trois mois de campagne électorale prévu par les statuts.

L'Espagnol Angel Maria Villar, en tant que vice-président senior, prend pour l'heure la parole dans les grandes occasions, comme à Budapest le 3 mai lors du dernier congrès de l'UEFA, assisté par Theodore Theodoridis, secrétaire général par intérim.

Alors qu'aucun candidat ne s'est encore dévoilé, l'ancien joueur professionnel et président de la Fédération espagnole de football, âgé de 66 ans, semble a priori déjà hors course. Il avait été sanctionné d'une amende de 25'000 francs suisses par le comité d'éthique de la Fifa et d'un avertissement pour ne pas avoir apporté tout le concours nécessaire à l'enquête alors menée par l'ancien procureur américain Michael Garcia sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar.

Se faire respecter

Deux autres personnalités de l'UEFA, peu connues du grand public, paraissent pour l'instant mieux placées pour briguer la succession de Platini si aucun grand nom ne se dévoile d'ici-là: le Néerlandais Michael van Praag et le Portugais Fernando Gomes, tous deux membres du comité exécutif.

Âgé de 68 ans, le président de la fédération néerlandaise de football (depuis août 2008) et vice-président du Comex de l'UEFA (depuis 2009) était sorti de l'ombre début 2015 en se portant candidat à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa) pour empêcher la réélection de Joseph Blatter. Il avait finalement renoncé pour laisser le prince Ali de Jordanie défier seul Blatter, réélu pour un cinquième mandat le 29 mai 2015.

Cet homme discret s'était fait un petit nom le 10 juin 2015 en disant de vive voix tout le mal qu'il pensait de la gestion de Blatter, alors en pleine campagne : "Je vous aime beaucoup, vous connaissez ma femme (rires), n'y voyez rien de personnel, mais la réputation de la Fifa est aujourd'hui indissociable de la corruption, la Fifa a un président, vous êtes responsable, vous ne devriez pas vous représenter, ce n'est pas bon pour la Fifa". Blatter avait dit n'avoir "jamais vécu" pareil affront.

Van Praag n'a pas souhaité faire de commentaire après la décision du TAS lundi, mais a appelé l'Europe à faire preuve "(d')unité", selon un porte-parole, cité par l'agence de presse néerlandaise ANP.

Fernando Gomes, l'autre candidat potentiel, est un peu plus jeune (64 ans) et plus récent au sein de l'UEFA. Il est président de la Fédération portugaise depuis décembre 2011, après avoir dirigé la ligue portugaise pendant près d'un an et demi. Il avait été nommé en mai 2013 conseiller spécial du comité exécutif de l'UEFA en charge des relations avec l'ensemble des autres fédérations continentales affiliées à la Fifa.

Quel que soit le successeur de Michel Platini, ce dernier devra savoir se faire respecter car les pressions s'annoncent intenses. Durant la suspension de Platini, certains ont déjà tenté de s'engouffrer dans la brèche, comme le patron du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge, qui a fait part de son envie d'une superligue fermée, sorte de Ligue des champions réservée aux grosses équipes.

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