Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Tunisie: le président d'un club de foot suspendu à vie pour avoir pincé les fesses d'un arbitre

Moncef Khemakhem, président d'un club de football tunisien, a été suspendu à vie de toute activité dans le football pour agression sexuelle. Il s'était vanté à la télévision d'avoir "pincé à deux reprises les fesses" d'un arbitre.

14 avr. 2017, 16:41
Une amende de 12'000.- a également été infligée au président du club.

Main lourde. Le président du Club sfaxien (CSS) Moncef Khemakhem, qui s'était vanté d'avoir "pincé à deux reprises les fesses" d'un arbitre-assistant lors d'un match du championnat tunisien, a été "suspendu à vie de toute activité dans le football", a-t-on appris auprès de la Fédération (FTF).

"Nous avons décidé d'obtenir nos droits avec nos dents et nos doigts", s'était d'ailleurs vanté le dirigeant le 1er mars lors de son intervention sur la chaîne publique Wataniya le soir-même d'un match émaillé d'incidents et finalement remporté 3-2 à l'issue d'un scenario rocambolesque par son club contre l'Etoile du Sahel (ESS).

"On a d'ailleurs eu notre cadeau", s'était-t-il ensuite félicité après avoir bénéficié d'un penalty inexistant en fin de rencontre. Tout sourire, il avait également ajouté qu'il avait "pincé deux fois les fesses" de l'arbitre-assistant "pour lui remonter le moral car il avait perdu le fil du match".

Une vidéo circulant sur Youtube immortalise les faits et le montre entrant sur le terrain pour se joindre aux protestations de ses joueurs après l'égalisation (2-2) de l'ESS sur un pénalty très sévère.

Après avoir enlacé l'arbitre central, M. Khemakhem repart vers la ligne de touche, pouce levé à destination du juge de touche. Il lui fait alors la bise, puis, sans aucun doigté lui mordille l'oreille gauche avant de lui pincer furtivement la joue.

La FTF a donc décidé "de suspendre à vie M. Khemakhem de toute activité dans le football, et de lui infliger une amende de 30'000 dinars" (12'000 francs)", selon un communiqué posté sur sa page officielle facebook.

Pris la main dans le sac, le président du CSS est notamment accusé de "comportement dangereux et antisportif", "d'attentat à la pudeur" et "d'atteinte aux bonnes moeurs", est-il précisé.

Le texte mentionne que le dirigeant a lui-même reconnu avoir effectué des "gestes obscènes à l'encontre d'un arbitre-assistant" dans le but de "faire pression sur l'arbitrage" et ajoutant qu'il s'était réjoui d'être "parvenu à ses fins".

Il n'est pas précisé si le jugement est susceptible d'appel.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias