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Tempête chez les millionnaires du Real Madrid

27 nov. 2009, 11:54

La polémique enfle. A une heure du matin dans la nuit de mercredi à hier, les protagonistes d'un débat télévisé en sont presque venus aux mains. Aux mots bien sûr, aux maux aussi. Ceux du Real Madrid, qui fait presque l'unanimité contre lui. Sur le banc des accusés, l'entraîneur Manuel Pellegrini. Ce Chilien venu de Villarreal et qui ne parvient pas à faire monter la mayonnaise entre ses stars. Quatre mois de travail et «une équipe qui a choisi la souffrance comme modèle de vie» commenta l'un des invités. Le coach est mis en cause. Mais les joueurs aussi. «Ils manquent de madrilisme. Ils ne jouent pas pour leur maillot. Ils ne défendent que leur propre intérêt mais pas celui du club», nous raconta Juan Antonio, un socio déçu.

Ils étaient pourtant 69 000, mercredi soir au Santiago Bernabeu. Beaucoup quittèrent le stade avant la fin du match, et ceux qui restèrent se mirent à siffler. Tant pis pour Cristiano Ronaldo, ressuscité, qui créa plus de jeu en 25 minutes que tous ses équipiers sur l'ensemble du match. Pellegrini accepte la remarque. «Nous ne montrons pas le jeu que nous souhaitons. Mais laissez-moi du temps pour la mise en place.» Le hic, c'est qu'ici, comme ailleurs, on est pressé. Jour J moins trois. Plus que trois jours avant le match à Barcelone. Le test. Grandeur nature. Pour le coach et sa bande d'artistes cacophoniques, l'heure de vérité.

Alors quelle est la différence entre le Real et Zurich? Des millions d'euros et d'années-lumière. Car l'un joue mal mais est leader de la Liga et de son groupe européen. L'autre joue encore moins bien, mais est éliminé de la coupe, de la scène européenne et traîne son spleen dans les bas-fonds de la hiérarchie helvétique. «Je suis content de mon équipe», déclara l'entraîneur Bernard Challandes. «Surtout sur le plan défensif. Elle s'est montrée solidaire. Peut-être qu'elle fut un peu trop respectueuse, qu'elle aurait dû tenter plus. Mais le Real, c'est le Real. L'une des meilleures formations d'Europe.» Ce Real-là a même eu un frisson dans le dos, en fin de rencontre, lorsque les Suisses parvinrent enfin à arpenter le rectangle de Casillas. «Dire que nos stars ont même tremblé parce qu'ils n'ont pas réussi à se mettre à l'abri auparavant. C'est une honte», s'insurgea un autre socio. Car Zurich fut comparé à Alcorcon, équipe de Segunda B, l'équivalent de notre première ligue, qui élimina le Real de la coupe d'Espagne. Mieux. Ou pire. «Les Helvètes ont dû envoyer à Madrid une formation corporative de la Fédération suisse des horlogers. Celle qu'on a vue n'était pas digne de la Ligue des champions.» Peut-être. Mais un fait est sûr, avéré, senti, décortiqué: le Real Madrid non plus n'est pas digne de ses dirigeants prétentieux et de ses joueurs millionnaires. La polémique enfle. Elle n'est pas prête à se dégonfler.

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