Sont nominés aux Oscars dans la catégorie "meilleur acteur" pour leurs prestations dans le sulfureux film "La tricherie du mardi" Steven Lang et Berat Sadik. Le joueur de Vaduz et celui de Thoune ont en effet campé à la perfection le rôle de celui qui tombe tout seul, obtient un penalty et le transforme, le premier au Parc St-Jacques, le second à la Stockhorn Arena. Le premier sans causer trop de dégâts au final, le second en changeant le cours de la partie.
Alors que Bâle avait ouvert le score par Zuffi sur un subtil et très fin service de Delgado après moins de deux minutes de jeu et qu'il dominait les débats, Lang s'est engouffré dans le dos du pauvre Schär, a cherché de lui-même le contact avec l'arrière de la jambe (!) du défenseur international et a embrassé la pelouse du Joggeli. Penalty et égalisation à la 11e.
Mais Streller a pu délivrer à la 80e un FCB par ailleurs beaucoup trop poussif (3-1 par Hamoudi à la 93e). Après une défaite qui a fait mal contre GC, la claque reçue à Madrid et cette victoire arrachée, l'entraîneur Paulo Sousa est sous pression. Et la qualification pour le 3e tour de la Coupe de Suisse, acquise samedi contre Winterthour (Challenge League), ne lui sera pas d'un très grand secours quand les dirigeants rhénans dresseront un premier bilan.
Lucerne se saborde à Thoune
Lucerne, toujours privé de victoire cette saison en championnat, avait pris les devants à Thoune par son buteur Marco Schneuwly à la réception d'un corner (14e). Son homologue bernois, Sadik, a cependant su duper son monde à la perfection en prétextant un prétendu contact avec le malheureux Sarr. Penalty et égalisation à la 37e. Jantscher a ensuite redonné l'avantage au FCL à la 59e. Avantage de courte durée puisque Ferreira a inscrit le 2-2 à la 63e et que Sulmoni a planté une énième banderille dans le dos du coach Bernegger à la 80e.
Pour revenir aux deux penalties inexistants accordés mardi, il convient aussi de blâmer - après les deux joueurs coupables de ces vicieux plongeons - les arbitres qui n'ont pas brillé par leur clairvoyance. Sont nominés aux Nanards dans la catégorie "j'étais sûr qu'il y avait faute et maintenant j'ai l'air malin" Sandro Schärer à Bâle et Sébastien Pasche à Thoune. C'est ce dernier qui part toutefois nettement avec les faveurs de la cote...