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Steven Zuber, l’autre facette

Le Zurichois, qui revit depuis qu’il a retrouvé du temps de jeu à Stuttgart, est devenu un maillon important de l’équipe de Suisse, à qui il est entièrement dévoué.

21 mars 2019, 00:01
/ Màj. le 21 mars 2019 à 08:00
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Buteur contre le Brésil à la Coupe du monde 2018, Steven Zuber est désormais de ceux qui comptent en équipe de Suisse. Rencontre avec un homme qui malmène les clichés autant que les défenses de Bundesliga en ce début d’année.

Dresser le portrait de Zuber. Un premier contact. Briser la glace. Une blague sur son but contre le Brésil. Pas besoin. L’homme s’assied, commence de parler. Un propos clair, pas d’hésitation. Et un regard, planté dans les yeux de l’interlocuteur. Deux pastilles d’un brun profond qui créent d’emblée le lien.

Débuts tonitruants

Steven Zuber a progressé sur un chemin caillouteux, depuis ses débuts pro, en 2008. Embarqué en Albanie par Hanspeter Latour pour un match de Coupe Intertoto, le gamin de 17 ans sort du banc à la 83e et marque trois minutes plus tard. Une entrée en matière prometteuse mais qui ne disait rien du tout de ce qu’allait devoir traverser le Zurichois.

Zuber refuse pourtant de dresser un bilan. «Je le ferai une fois à la retraite.» Pas le temps non plus pour évoquer les coups durs qui auraient permis au joueur de grandir. «Je sais comment j’ai vécu les choses, je sais ce que j’ai appris, mais je suis incapable de dire en quoi cela m’a changé ou quelles sont les différences entre le moi jeune et le moi d’aujourd’hui.»

Aidons-le, alors, à retracer son parcours. Les juniors de Winterthour, puis ceux de Grasshopper dès les M18. Une belle éclosion, qu’il a quitté au sortir d’une saison 2012-2013 ayant vu le club battre Bâle à deux journées de la fin et échouer dans la course au titre pour trois points. L’époque d’un quatuor ayant assuré le spectacle: Hajrovic, Gashi, Zuber et Ngamukol en pointe.

De Moscou à Stuttgart

Direction le CSKA Moscou, jeune, peut-être trop. Malgré un premier exercice correct (27 apparitions, dont 16 comme titulaire, 1 but), et six rencontres de Ligue des champions. Puis l’Allemagne en 2015, Hoffenheim. Avec la même idée. «Je veux obtenir le maximum. C’est pour cela que je travaille chaque jour, pour moi mais surtout pour l’équipe.» Le mot est lâché.

«Je n’ai pas pour habitude de me plaindre. Ce serait manquer de respect à mes coéquipiers. Le secret d’une carrière réussie réside ici: ne pas se chercher d’excuses et se focaliser sur soi pour devenir meilleur et servir au mieux son club.»

L’évolution du gaucher en Bundesliga n’a pourtant pas manqué d’épisodes douloureux. Comme cette blessure, en 2016, après un choc avec... Fabian Schär à l’entraînement. Fracture du crâne, installation dans le onze titulaire reportée. L’entraîneur Julian Nagelsmann apprécie Steven Zuber, «un des trois plus grands professionnels de l’équipe», disait-il en 2017.

Pas suffisant, cependant, pour que le Zurichois conserve une place de choix dans l’effectif. Après six titularisations l’automne passé, le joueur cherche le dialogue. «J’ai toujours tout donné à mon employeur. Je crois que c’est pour cela que le club a facilité mon prêt à Stuttgart.» Steven Zuber rebondit donc au VfB, titulaire lors des neuf matches de son équipe et auteur de cinq buts au cours des cinq dernières rencontres.

Calme et posé

Un statut qui ressemble à celui qu’il a obtenu en sélection, où il n’est plus un joker. Se sent-il désormais comme un titulaire? «Oui, en cela que je pense pouvoir jouer à chaque match. Mais la notion de titulaire, à l’heure où les entraîneurs varient les systèmes, ne veut plus dire grand-chose.» Un joueur important, alors? «Oui, je suis une pièce importante de quelque chose qui est bien plus grand que moi: l’équipe.»

En outre, Steven Zuber est un parfait soldat. Calme et posé, loin de l’image du barjot tatoué, archétype du footballeur bling-bling au bras de Mirjana, son épouse top model, que le Zurichois peut donner. Steven Zuber en est presque même décevant et on lui fait remarquer! Lui se marre: «Les gens avaient aussi cette image quand je suis arrivé en Allemagne mais ils ont depuis changé d’avis. Je suis juste un joueur qui sait ce qu’il veut et qui travaille pour y arriver.» 

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