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Servette prépare déjà sa future promotion

Didier Fischer, président du club genevois, se montre prudent. Mais il admet que les Servettiens planifient leur très probable ascension en Super League. Budget de 15 millions de francs évoqué.

05 avr. 2019, 00:01
Didier Fischer, le nouveau president du Servette FC, s'exprime, lors d'une conference de presse sur les nouveaux proprietaires et ainsi que sur l’avenir du Servette FC, ce mercredi 17 juin 2015 au Stade de Geneve. (KEYSTONE/Martial Trezzini) SCHWEIZ FUSSBALL SERVETTE PRESSEKONFERENZ

Il y a d’un côté le discours convenu, celui qui prévaut dans ce genre de cas, même quand tous les feux sont au vert. Didier Fischer aurait l’air bien penaud si, le 26 mai, Servette n’était pas promu directement en Super League, malgré les treize points d’avance sur Lausanne qu’il compte à neuf journées du terme.

Alors en président consciencieux, il sert la soupe usuelle: «On peut faire tous les calculs du monde, il y a un moment où nous ne pourrons plus être rejoints», philosophe le patron servettien. «A ce moment-là, on pourra dire que la promotion sera acquise. Le plus tôt sera le mieux, puisque cela nous permettra de nous organiser rapidement.»

Une dernière ration pour la route? «Chaque écart de point supplémentaire qu’on a sur Lausanne, Winterthour ou Aarau représente un pas de plus sur le chemin que l’on arpente depuis maintenant trois ans. Donc oui, c’est un plus, mais je ne vais pas crier victoire et je n’ai pas l’arrogance de me moquer de nos adversaires.» Didier Fischer ne veut pas compter le nombre d’orteils qui sépare Servette de la Super League. Du moins publiquement.

je ne vais pas crier victoire et je n’ai pas l’arrogance de me moquer de nos adversaires.
Didier Fischer, président de Servette

Budget doublé

Car, en coulisses, il ne faut pas croire que Servette ne se prépare pas. Depuis que la Fondation 1890, laquelle est largement parrainée par la Fondation Wilsdorf qui détient la société Rolex, a repris le club genevois en 2015, celui-ci a fait du chemin. Il a commis des erreurs aussi, et il a compris, il y a un an, qu’il devait renforcer ses structures. Sur le plan administratif, mais également sportif. Gérard Bonneau est arrivé de Lyon pour organiser le recrutement et faire profiter de sa large expérience.

Le Français est conscient de l’importance que revêt la planification et confie que les profils ciblés sont déjà bien définis en fonction de l’issue de la saison. Servette a donc deux feuilles de route, dont l’une s’appliquerait en cas de promotion. La victoire de ce mercredi contre Lausanne lui donne un coup de boost, conviennent à demi-mot les décideurs.

Le budget alloué, qui s’élève actuellement à un peu moins de 6sixmillions de francs pour la première équipe, est d’ailleurs déjà défini: «Il sera au minimum doublé, donc établi à hauteur de douze millions», confie Fischer. «Cela sour les trois prochaines saisons.»

Servette peut même s’imaginer monter un peu plus haut. «Ce montant est acquis», précise le président. «Mais il ne prend pas en compte les partenariats qui pourraient par exemple être noués, ni la vente des abonnements. La campagne pour la saison prochaine sera lancée dès que nous serons sûrs de la division dans laquelle nous évoluerons.» En clair, dans le meilleur des cas, la manne à disposition des Grenat pourrait monter jusqu’à quinze millions.

Humilité et lucidité

Le club de La Praille a des ambitions. «L’idée sera de s’installer dans le milieu de classement de Super League», développe l’entrepreneur genevois. «Pour y parvenir, nous devons pouvoir disposer de personnes capables de faire la différence dans un championnat que nous ne connaissons pas encore.» Ce que l’effectif actuel ne permet pas forcément d’entrevoir. Tous les joueurs ne sont pas au niveau de l’élite, admet Didier Fischer.

Reste que la stratégie du SFC se veut humble. Ce n’est pas parce que le budget va augmenter que les Grenat mèneront une politique de transferts agressive. «Notre philosophie veut que l’on étudie toutes les opportunités où nous n’avons pas besoin d’acheter quelqu’un et de défaire son contrat», insiste le président.

«Nous n’en sommes pas à ce niveau-là: c’est quelque chose qui entre en ligne de compte lorsque vous visez l’Europe. En revanche, si nous nous installons en Super League, alors je commencerai à avoir des ambitions d’aller débaucher des joueurs ailleurs. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.» 

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