Privé des services de son «joyau» Julian Esteban, Servette n'aborde pas le barrage de promotion /relégation - match aller aujourd'hui au Tessin à 17h45 - contre Bellinzone dans la peau du favori. Habitués à cet exercice, les Tessinois ont, semble-t-il, retrouvé la flamme depuis l'intronisation de Martin Andermatt.
Lustrinelli à mi-temps
Nommé lundi matin, l'ancien entraîneur de Young Boys permettra-t-il au football tessinois de maintenir sa présence au sein de l'élite? En s'imposant 2-0 mercredi contre Grasshopper grâce à un doublé de Frank Feltscher, les Tessinois ont évité une relégation directe qui aurait été trop cruelle pour une équipe lésée par l'arbitrage de Jérôme Laperrière le 11 mai dernier contre Saint-Gall (1-3).
Ce match n'a pas fini de faire couler de l'encre. Puni d'une amende de 80 000 francs, Bellinzone sera privé pour les deux matches de ce barrage de son défenseur Lima et pour un match Mauro Lustrinelli. Suspendu pour deux rencontres, «Lustrigoal» a pu jouer mercredi contre Grasshopper en faisant jouer l'effet suspensif. Il devrait être toujours d'attaque aujourd'hui pour le match aller au Comunale, avant de s'asseoir mardi soir (20h15) dans les tribunes à Genève.
Auteur de 14 buts cette saison, l'ancien international est bien l'atout maître d'une équipe parfaitement aguerrie à cet exercice bien particulier du barrage. Les Tessinois le disputeront pour la quatrième fois depuis 2007. Battus par Aarau en 2007 mais victorieux de Saint-Gall en 2008 et de Lugano en 2010, ils possèdent une expérience dont ne peuvent se targuer leurs adversaires.
Envie de cour des grands
Entraîné par un ancien grand joueur - le Portugais Joao Alves - et présidé par un homme - Majid Pishyar - dont l'ambition n'a semble-t-il pas de limite, le Servette FC brûle de rejouer dans la cour des grands six ans après la faillite provoquée par la gestion délirante de Marc Roger. / si