Le FC Bâle ne lâche rien. Cinq jours après son élimination en Ligue des Champions, le FCB a rappelé qu'il demeurait intouchable en Super League.
La formation d'Urs Fischer a cueilli son septième succès en sept matchs dans un championnat dont elle a gagné les six dernières éditions. Au Parc Saint-Jacques, les Rhénans ont battu le FC Zurich 3-1 grâce à des réussites en seconde période de Gashi et de Janko, le grand absent mardi à Tel-Aviv.
Cette rencontre a été ternie par le comportement imbécile des supporters zurichois, qui ont lancé des bouteilles et des briquets sur Delgado alors qu'il s'apprêtait à tirer un corner à la 37e minute. La rencontre a été interrompue pendant dix minutes et elle a pu finalement se conclure normalement grâce à la présence d'esprit du président du FCZ. Ancillo Canepa a eu, en effet, le bon réflexe de rejoindre le carré de ses supporters pour calmer une situation qui aurait pu vraiment dégénérer. Désormais dernier du classement, le FC Zurich remettra dès ce lundi son destin dans les mains de Sami Hyypiä. Présent dans les tribunes du Parc Saint-Jacques, le Finnois sera-t-il capable de relancer une équipe bien trop naïve en défense ?
Une heure de rêve
Les Grasshoppers sont, pour l'instant, les seuls à tenir quelque peu le rythme infernal imposé par le FCB. Les Zurichois se sont imposés 3-2 au Letzigrund devant les Young Boys pour rester à cinq points du leader. Les Grasshoppers ont mené 3-0 à l'heure de jeu sur des réussites du remarquable Ravet, de la nouvelle merveille Tarashaj et du Brésilien Caio. La fin de rencontre ne fut pas aussi magistrale pour une équipe dont la jeunesse est à la fois le meilleur atout et la plus grande lacune.
Battus malgré un beau baroud d'honneur, les Young Boys accusent désormais 12 points de retard sur le FC Bâle. Les Bernois prient pour que l'entraîneur qu'ils s'apprêtent à choisir soit en mesure de métamorphoser une équipe qui ne gagne plus rien depuis vingt-huit ans. Davantage qu'un entraîneur, c'est d'un magicien dont ils ont besoin tant le mal est profond.
L'embellie espérée s'est produite pour le FC Sion. Les Valaisans ont gagné 2-0 à Thoune pour fêter leur première victoire de la saison à l'extérieur. On rappellera qu'ils avaient laissé échapper la victoire de manière presque incompréhensible tant à Lucerne qu'à Vaduz.
Carlitos décisif
Ce succès indispensable porte la signature de Carlitos. Le Portugais a ouvert le score dans le temps additionnel de la première période avec un missile. A la 53e, il trouvait Konaté au second poteau pour le 2-0. Impliqué lui aussi sur le premier but, le Sénégalais a inscrit sa septième réussite de la saison. A deux longueurs du Paraguayen Dario Lezscano, auteur du goal de la victoire lucernoise à Lugano (1-0).
A la recherche d'une victoire à la Stockhorn Arena depuis le 11 septembre 2011, les Valaisans ont ainsi su parfaitement rectifier le tir une semaine après la défaite concédée à Tourbillon devant les Young Boys. Pour ce match du rachat, Didier Tholot avait arrêté un choix fort avec la titularisation d'Akolo en ligne médiane à la place de Fernandes.
Trois jours après son élimination en Europa League devant le Sparta Prague, le FC Thoune s'est incliné une cinquième fois cette saison. La lutte contre la relégation sera bien une réalité pour la formation de l'Oberland bernois.
Si la menace, à condition qu'elle fût effective, d'un limogeage s'éloigne pour Didier Tholot après ce beau dimanche que son président a su apprécier, Jeff Saibene se retrouve dans une position inconfortable à Saint-Gall. Entraîneur de Super League le plus longtemps en place, le Luxembourgeois est désormais sous le feu des critiques après la défaite de samedi soir à Vaduz (1-0) dans une rencontre au cours de laquelle ses attaquants ont raté des "montagnes". Jeff Saibene bénéficie toutefois toujours du soutien sans faille de son président Dölf Früh. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle.