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Sepp Blatter rattrapé par les affaires de corruption

28 mai 2011, 10:26

A cinq jours de l'élection du président de la Fifa, les affaires de corruption ont fini par rattraper le sortant Sepp Blatter. Le Valaisan est visé par une procédure du comité éthique, comme son rival, le Qatariote Mohammad Bin Hammam.

Le scrutin prévu le mercredi 1er juin lors du congrès exécutif (CE) de la Fifa à Zurich peut-il avoir lieu dans des conditions décentes? Mercredi, Sepp Blatter semblait avoir fait le vide autour de lui et se diriger tranquillement vers un quatrième et dernier mandat après l'ouverture d'une enquête contre son concurrent, président de la Confédération asiatique.

Mais le patron du football mondial, qui jouit depuis plusieurs semaines des soutiens sans faille des confédérations européenne, sud-américaine, africaine et de l'Océanie, devra lui aussi s'expliquer après une demande formulée par son concurrent.

Qu'est-ce qui est reproché au Valaisan? D'avoir été informé «à l'avance» par Jack Warner, président de la Concacaf et membre du CE de la Fifa, de versements présumés d'argent en liquide aux participants d'une réunion de la Confédération des Caraïbes (CFU), les 10 et 11 mai, relative au scrutin du 1er juin.

Arroseur arrosé

Blatter fait figure d'arroseur arrosé puisque c'est précisément pour avoir organisé, apparemment conjointement, cette réunion que MM. Bin Hammam et Warner font l'objet depuis mercredi d'une procédure ouverte par le comité d'éthique de la Fifa pour de «possibles violations» du code éthique et «allégations de fraude». Les arguments de Blatter sont attendus aujourd'hui et le président de la Fifa sera entendu demain, comme M. Bin Hammam, soit trois jours avant l'élection à la présidence qui doit opposer les deux hommes.

Climat délétère

Mohammad Bin Hammam avait démenti «complètement» mercredi les allégations de corruption le visant et avait accusé, sans le nommer, le camp Blatter, en parlant d'une «tactique de ceux qui n'ont pas confiance dans leur propre capacité à sortir vainqueur de l'élection».

Ce climat délétère pose en tout cas la question de la tenue dans des conditions optimales du scrutin. Mais c'est aussi une nouvelle fois l'image de l'institution qui sort laminée de ce grand déballage en public survenu au pire moment.

Dans des entretiens accordés à l'AFP, Sepp Blatter avait évoqué son «plan tolérance zéro» en matière de corruption, alors que Mohammad Bin Hammam avait souhaité «redorer le blason de la Fifa» en y insufflant de la «transparence».

Les voilà pris tous deux à leurs propres pièges. / si

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