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Roman Bürki a «l’impression que le problème a été sous-estimé» en Suisse

Roman Bürki, le gardien helvétique du Borussia Dortmund, compare la situation en Suisse et en Allemagne, où les joueurs étaient testés au Covid-19 deux fois par semaine.

16 juil. 2020, 15:38
Roman Bürki est étonné par la façon dont la Suisse gère la situation sanitaire.

Roman Bürki et ses coéquipiers sont tranquilles jusqu’à la fin du mois de juillet. Une pause bienvenue après une fin de championnat express consécutive à la pandémie de Covid-19. Alors qu’il aide son frère Marco désormais à Lucerne, le Bernois de 29 ans conserve un œil attentif sur ce qui se passe en Suisse et s’étonne des règles assez souples en vigueur chez nous: «Contrairement à l’Allemagne, on doit assez rarement porter des masques ici».

La Super League a eu droit à une exposition médiatique peu enviable lorsque dix membres du FC Zurich ont été testés positifs au Covid-19 et que l’équipe a été placée en quarantaine par le médecin cantonal. Conséquence, le FCZ a joué contre le FC Bâle avec une formation constituée majoritairement d’éléments de son équipe M21 pour perdre 4-0. Un joueur de Neuchâtel Xamax a été testé positif et la rencontre Xamax-Sion a dû être reportée de 24 heures dans un contexte de calendrier hypertendu.

«Une question de temps»

«Ce n’était qu’une question de temps lorsqu’on ne teste pas régulièrement les joueurs», explique-t-il. «Je supposais que tout le monde en Suisse devait passer un test avant que la ligue puisse reprendre. Et comme de nombreux endroits n’exigent pas de masque, les athlètes sont généralement encore plus prudents.»

Et le Bernois de raconter la procédure allemande: «Nous étions testés deux fois par semaine. Il ne s’agissait pas seulement des athlètes, mais aussi des gens qui nous entouraient. La santé est notre atout le plus important. Je ne connais pas en détail le règlement pour les joueurs en Suisse. Nous avons porté nos masques dans le bus à Dortmund et sur le banc des remplaçants. Nous étions masqués jusqu’à notre arrivée chez nous. Sans ces mesures strictes, nous n’aurions pas eu le droit de jouer du tout et c’était tout à fait juste. Nous nous sommes protégés, non seulement nous-mêmes, mais aussi toutes les autres personnes rencontrées dans la vie quotidienne.»

Jamais avec des M21 en Allemagne

Concernant l’envoi de l’équipe M21 zurichoise, Roman Bürki estime que ce recours n’aurait jamais été utilisé en Allemagne: «Notre dernier match (réd: 0-4 contre Hoffenheim) a déjà déclenché d’inlassables discussions sans aucune influence du Covid-19. Nous n’avons pas eu le moindre test positif après le redémarrage. Et en Suisse, il y a de nouveau des spectateurs dans les stades. J’ai l’impression que le problème a été sous-estimé ici.»

Quant à la prochaine saison, le gardien ne se hasarde pas à de grands pronostics: «Je suppose que les responsables ne traiteront pas la situation avec moins de sensibilité que pour le redémarrage. Si les spectateurs sont autorisés à revenir dans les stades dès le début de la saison en septembre, la tendance sera certainement plutôt à la baisse qu’à la hausse, simplement pour garder le risque sous contrôle.»

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