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Raul a conquis son monde à Schalke

L'Espagnol s'éclate en Allemagne. Son club est en demi-finale de la Ligue des champions.

15 avr. 2011, 07:51

Schalke 04, tombeur de l'Inter Milan mercredi, n'a pas le renom des trois autres demi-finalistes de la Ligue des champions. Mais Manchester United ferait bien de se méfier des Allemands, décomplexés par les buts et l'enthousiasme de Raul.

Il a beau avoir remporté trois fois l'épreuve suprême (1998, 2000, 2002) et être un Dieu vivant au Real Madrid, Raul Gonzalez Blanco, bientôt 34 ans, reste de son propre aveu «un junior consumé par l'envie de gagner et de marquer».

Après la deuxième victoire en huit jours (5-2 à l'aller, 2-1 au retour) face aux champions d'Europe en titre, «Señor Raul», comme le désigne avec déférence le speaker de la Veltins-Arena, s'est mêlé en tribunes à la marée bleue des supporters. Encore très hésitant en allemand hors des terrains, il s'est montré parfaitement bilingue pour reprendre, hilare, leurs chants et pour leur dire sa fierté d'être un des leurs.

«C'est précisément pour vivre ce genre de moments que je suis venu à Schalke», a rappelé l'Espagnol qui, après 16 années au Real Madrid, a surpris son monde en rejoignant un club dont le dernier titre de champion remonte à 1958 et le palmarès européen se limite à la Coupe de l'UEFA 1997. Mais dans le bassin de la Ruhr, Raul a retrouvé «l'enthousiasme de ses 10-15 ans». Et cela se voit, comme l'ont amèrement constaté les défenseurs de l'Inter.

Jamais réputé pour une mobilité qui lui fait de plus en plus défaut, il les a quand même déroutés avec son sang-froid et ses dribbles pour marquer un but crève-cœur en fin de première mi-temps, son cinquième cette saison en Ligue des champions. Avec désormais 73 réalisations dans sa carrière, il est plus que jamais le meilleur buteur de l'histoire des Coupes d'Europe.

«Ce but est arrivé au moment idéal, car après, leurs derniers espoirs s'étaient envolés», a constaté le meilleur buteur des compétitions européennes.

En seconde période, l'Inter égalise (48e), mais ne fait pas vraiment illusion. Pire, sur une géniale ouverture de l'Espagnol, Höwedes redonne même l'avantage aux Allemands. L'entraîneur de l'Inter Leonardo ne s'y est pas trompé en rendant hommage après coup à «un superbe attaquant, un exemple pour tous».

«Tout le monde sait qu'il peut faire la différence seul, mais ce qui m'impressionne le plus, c'est sa capacité à être présent pendant 90 minutes», a souligné son entraîneur Ralf Rangnick.

Pour la première demi-finale de Ligue des champions de son histoire, Schalke 04 a hérité de Manchester United, avec match retour début mai à Old Trafford: «Cela sera difficile, mais nous croyons en nos chances», a insisté Raul. «C'est particulier de jouer contre ManU, c'est une équipe avec des joueurs extraordinaires et un entraîneur Alex Ferguson que j'admire beaucoup.»

L'Espagnol rêve tout haut, après San Siro, d'un nouveau miracle sur la route de la finale de Wembley du 28 mai. «Tout le monde pensait que Schalke 04 était un adversaire facile, mais on a montré qui on était. On est en demi-finale, car on le mérite», a-t-il lancé en guise d'avertissement à Rooney et consorts. si-afp

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