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Raphaël Nuzzolo s'adapte sans problème à son nouveau rôle à Berne

13 juil. 2011, 09:07

Après dix saisons passées à Neuchâtel Xamax, après y avoir gravi tous les échelons jusqu'à en devenir le capitaine, Raphaël Nuzzolo découvre, depuis une poignée de semaines, d'autres cieux: ceux des Young Boys. Malgré un contrat encore valable jusqu'en 2015 il a aisément obtenu son bon de sortie, en même temps que le prometteur Camerounais Freddy Mveng (19 ans). De source proche du dossier, faire venir les deux footballeurs au Stade de Suisse aurait coûté, en tout et pour tout, 800 000 francs à YB.

De là à estimer que la valeur du Biennois était devenue insignifiante aux yeux de Bulat Chagaev et Cie, il n'y a qu'un pas. «Disons que j'ai été surpris de pouvoir partir comme ça», répond diplomatiquement l'expérimenté milieu de terrain. «C'est une bonne chose pour mon nouveau club. Il a économisé de l'argent.» Il ne précisera guère plus sa pensée...

Sa venue dans la capitale, Raphaël Nuzzolo (28 ans) ne la doit pas à un agent de joueurs gérant ses intérêts. «Je n'en ai pas besoin, au contraire d'un Gökhan Inler, par exemple», sourit-il. «Dix saisons passées dans le milieu suffisent pour apprendre à en maîtriser les rouages. A la longue, vous connaissez tout le monde et tout le monde vous connaît.»

Plus professionnel

Un coup de fil de son ancien coéquipier Pascal Zuberbühler, devenu entraîneur des gardiens aux Young Boys, une rencontre avec le directeur technique Hansruedi Hasler et le tour était joué! Au Stade de Suisse, il ne cache pas être entré dans une autre dimension. «Tout est plus professionnel par rapport à ce que j'ai vécu auparavant, c'est une évidence», lâche un footballeur promis à un rôle plus obscur que celui joué la saison passée à Neuchâtel Xamax. «Je suis d'accord avec ça. Etre capitaine d'une équipe implique des responsabilités et une pression supplémentaire. Il faut consacrer passablement de temps et d'énergie pour gérer plein d'à-côtés. Ici, ce sera différent, mais ça me fait du bien. Malgré le fait d'avoir pu assurer le maintien avec Xamax, ce qui m'apporte quand même une dose de fierté, j'ai vécu une saison pesante.»

La pression à laquelle il sera confronté dès samedi avec la venue du FC Bâle sera autre par rapport à celle perçue jusqu'ici. «YB vise le titre et en a les moyens. Ce genre d'objectif m'est inconnu. De la pression, il y en aura aussi, c'est une évidence. Mais j'ai le sentiment qu'elle sera davantage positive que celle ressentie à Neuchâtel, où les luttes pour ne pas culbuter se succédaient. De là à vous dire si on la gère plus facilement, je n'en sais rien. Attendons pour voir.»

Moins de temps de jeu

Le côté obscur du travail attendant le Biennois aux Young Boys se mesurera à l'aune de son temps de jeu. Sans grand risque de se tromper au regard de la profondeur du contingent à disposition de Christian Gross, on le pressent moindre par rapport à celui qu'il obtenait à la Maladière. Là aussi, Raphaël Nuzzolo ne prétend pas le contraire. «J'ai choisi de vivre autre chose, quelque chose de plus grand qu'à Neuchâtel. D'accord, je serai peut-être 10 à 15 fois titulaire seulement, et j'entrerai en jeu en cours de match 10 à 15 autres fois. Et bien tant pis.»

Pour étayer son propos, le milieu de terrain évoque la qualité des objectifs à atteindre. Dans la capitale, on vise les sommets. Dans le club qu'il vient de quitter, qualifié hier en conférence de presse «d'inconnue du championnat» par Christian Gross, les regards ont toujours été tournés moins haut. «J'aurais pu jouer jusqu'à 32 ans à Neuchâtel, voire un peu plus, le faire à la satisfaction de tout le monde et m'entendre dire, à la fin de mon mandat, qu'on a été content de moi. Et puis, je me serais peut-être dit: «Zut, je n'ai rien gagné dans ma carrière, si ce n'est un titre en Challenge League.›»

Ce n'est rien en comparaison d'un sacre de champion de Suisse, un sacre qui fuit le club de la capitale depuis 1986. Raphaël Nuzzolo contribuera-t-il à mettre un terme à cette longue période de disette?

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