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Mohamed Bin Hammam banni à vie du football

24 juil. 2011, 09:13

Mohamed Bin Hammam avait raison de craindre le pire: celui qui était président de la Confédération asiatique a été banni à vie de toute activité liée au football samedi par la Fédération internationale (Fifa), dernier épisode en date d'une incroyable affaire de corruption. 

Mais si la Fifa espérait en finir avec cette affaire d'achat de voix dans le cadre de l'élection présidentielle de l'instance, elle fait sans doute fausse route. 

Bin Hammam, qui s'est toujours dit innocent, s'attendait à être  lourdement sanctionné, dénonçant ces jours derniers une procédure  «biaisée» et «inéquitable», et avait déjà annoncé son intention de  procéder à des recours. 

«Soyez assuré que la justice peut l'emporter, si ce n'est par le biais du comité d'éthique (de la Fifa, qui l'a jugé samedi), ce sera devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), ou si nécessaire devant d'autres cours de justice où l'équité sera respectée», avait expliqué le désormais ex-homme fort du football asiatique sur son blog il y a deux jours. 

MBH devrait donc saisir le TAS, avant d'user d'autres voies,  éventuellement, par exemple, le Tribunal fédéral suisse comme l'avait précisé jeudi une source de son entourage à l'AFP. 

L'affaire avait éclaté fin mai, juste avant l'élection présidentielle à la Fifa où Bin Hammam était opposé au président sortant, Joseph Blatter. Bin Hammam était accusé d'avoir voulu acheter des voix lors d'une réunion de la Confédération du football caribéen début mai à Trinité et Tobago, avec des enveloppes contenant 40'000 dollars (33'000 francs).  

Des photos de ces enveloppes marron ont déjà circulé sur internet, sans qu'il soit possible de les authentifier. 

Une enquête sur le Mondial 2022? 
MBH avait alors retiré sa candidature juste avant son premier passage le 29 mai devant le comité d'éthique de la Fifa qui l'avait suspendu à titre provisoire depuis cette date, le temps d'une enquête interne. 

Blatter, seul candidat en lice, avait été réélu dans une ambiance délétère le 1er juin, le mot de corruption étant sur toutes les lèvres. 

Le feuilleton qui brouille l'image de la Fifa a donc connu un nouvel épisode charnière ce week-end à Zurich. Bin Hammam ne s'était pas présenté à l'audition devant le comité d'éthique de la Fifa vendredi, comité qui l'a condamné samedi. L'homme d'affaires qatari de 62 ans avait laissé ce soin à ses avocats, occupant cependant l'espace médiatique en s'exprimant sur son blog, ne se faisant guère d'illusions sur la sanction lourde que s'apprêtait à prendre le comité. «Il semble que la Fifa ait déjà pris sa décision il y a plusieurs semaines, assurait-il. Et personne ne serait vraiment surpris si j'étais déclaré coupable». 

Samedi, deux responsables du football caribéen, Debbie Minguell et Jason Sylvester, personnages moins en vue que Bin Hammam, ont été suspendus un an de toute activité liée au football par le comité d'éthique dans cette affaire. 

Egalement suspendu au départ dans cette affaire, pour complicité  présumée avec Bin Hammam, le Trinitéen Jack Warner, vice-président  de la Fifa, a présenté sa démission le 20 juin et ce retrait a refermé toutes les procédures menées à son encontre. 

Reste maintenant à savoir quelle sera le traitement réservé à cette affaire par les médias anglais, en pointe pour mettre en doute les conditions d'attribution du Mondial-2022 au Qatar, patrie de Bin Hammam. 

Certains d'entre eux vont-ils demander une enquête - ce que la Fifa a toujours refusé, faute de preuves - sur le dossier Qatar-2022 après la condamnation de Bin Hammam? /si

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