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Le titre se jouera en défense

23 juil. 2011, 09:44

Oscar Tabarez et Gerardo Martino ont hissé l'Uruguay et le Paraguay jusqu'en finale de la Copa America, demain à Buenos Aires (16h locales, 21h en Suisse), en s'appuyant sur un travail de longue haleine fondé sur des préceptes défensifs. Un choix clairement assumé.

Les deux techniciens sont les plus anciens du tournoi à leurs postes: depuis 2006 pour Tabarez (64 ans), et 2007 pour Martino (48 ans). Ils ont pu façonner leurs groupes à leur main et en ont tiré des résultats: un retour de l'Uruguay 40 ans après dans le dernier carré d'une Coupe du monde (4e en 2010), et le plus haut niveau atteint par le Paraguay dans une Coupe du monde (quart en 2010).

Des résultats acquis souvent dans la douleur, et dans la solidité. «Les équipes qui ont le plus proposé de jeu, le Chili, le Brésil et l'Argentine, sont dehors.» Le constat est de Tabarez. Le coach assume le fait que sa Celeste ne «soit pas une équipe de proposition». Sa priorité: «contenir l'adversaire», et faire confiance à ses individualités offensives Forlan et Suarez. Martino aime lui aussi endosser l'habit du «petit» qui laisse passer l'orage pour l'emporter sur la fin, souvent aux tirs au but.

Le modèle argentin

Un 6-0 subi face au Mexique en quart de finale de la Copa America 2007 avait mis en sourdine les plans offensifs de Martino et sa filiation avec Bielsa - l'offensif entraîneur du Chili - pour en revenir à la tradition paraguayenne: solidité, agressivité. «Le Paraguay a la grinta, des capacités physiques, un bon jeu aérien, et lutte toujours jusqu'à la dernière minute», décrit Tabarez.

Au point de contrarier l'Argentine et le Brésil dans les qualifications au Mondial 2010 (7 points pris sur 12 possibles), puis de faire jeu égal avec le champion du monde en titre (0-0 contre l'Italie) et d'être l'équipe qui causa le plus de difficultés à l'Espagne (défaite 1-0 en quart).

L'Uruguay récolte pour sa part les fruits d'un projet au long cours. «Depuis l'arrivée du «Maestro» en 2006, on a travaillé un peu comme l'Argentine auparavant, quand ils étaient bons en équipes de jeunes et ont sorti pas mal de bons joueurs», a relevé Forlan. «L'Uruguay a un peu copié cette idée d'avoir un processus qui va des jeunes à la sélection A, et on en voit les résultats.» / si-afp

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