Les joueurs du Real Madrid ont réussi l'exploit dans la capitale espagnole mardi soir, éliminant le Bayern Munich en quart de finale de la Ligue des champions.
Déjà auteur des deux buts des siens en Bavière, Cristiano Ronaldo a fait encore mieux mardi, égalisant à la 76e et à la 105e malgré une position de hors-jeu, puis en signant le triplé à la 110e (là aussi, dans une position limite). C'est Asensio qui a scellé le score à la 112e. Injuste pour un Bayern qui, comme une semaine plus tôt, a terminé la partie à dix. Vidal avait reçu un deuxième avertissement à la 84e, contrairement à Casemiro, quatre minutes plus tôt, alors qu'il y avait matière à sévir.
La défaite 2-1 concédée en Allemagne avait rendu lourde la tâche de l'équipe de Carlo Ancelotti contre ce Real matrice d'un danger protéiforme. Munich a fait honneur à son rang. Il forcé les portes de la Maison blanche, piétiné la pelouse, maculé les murs, cassé la vaisselle et dépoté les plantes. Jusqu'à être récompensé d'un penalty transformé à la 53e par Robert Lewandowski, le grand absent de l'aller avec Mats Hummels, lui aussi de retour dans le onze.
Haut niveau de jeu
Mais comment, au fond, préjuger ce qu'il aurait pu se passer si la rencontre, haletante, ouverte et extrêmement riche en occasions, avait connu un autre développement ? Avec de tels joueurs sur un terrain, le champ des possibles est illimité. Avec de tels joueurs, le Bayern a été capable de confiner de très longues minutes les stars du Real dans leur moitié de terrain, obligeant même Ronaldo à défendre.
Avec de tels joueurs, Madrid a eu les reins assez solides pour encaisser une si violente charge tout en conservant l'énergie et la lucidité nécessaires pour aligner un... cinquante-cinquième match consécutif, toutes compétitions confondues, en marquant au moins une fois...