Ce soutien est à relativiser. Il suffisait en effet de 60 des 180 voix du législatif cantonal pour faire suivre "provisoirement" l'initiative parlementaire du PS et du PEV à la commission. Ils furent 70 à voter en sa faveur. La commission va désormais faire un rapport et prendre position sur la question avant que le parlement ne se prononce définitivement.
Selon les initiants, il ne fait aucun sens d'accorder des privilèges à des organisations sans but lucratif, si elles se comportent comme des sociétés de capitaux dans leurs activités. Le PS montre tout particulièrement du doigt la FIFA qu'il qualifie de multinationale milliardaire. Le montant qu'elle paie en impôts à la Confédération et au canton est "modeste", selon les socialistes.
Les Vert'libéraux partagent cet avis, affirmant que la FIFA n'est plus une société d'utilité publique depuis bien longtemps. Le PVL demande toutefois à la commission de proposer une solution plus adaptée que l'imposition sur les sociétés de capitaux. La gauche alternative estime, elle, que la FIFA devrait être imposée comme une société anonyme.
La droite dénonce, elle, le "bashing" mené contre la FIFA. L'UDC, le PLR et le PDC rappellent que les fédérations sportives sont des employeurs importants dans le canton. Les 500 employés de la FIFA paient des impôts à Zurich. On ne peut pas changer la loi à cause d'un cas unique, estime le PLR.