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Le monde à l'envers à Old Trafford

29 sept. 2011, 10:36

Christian Gimenez, Julio Hernan Rossi et les frères Yakin ne sont plus seuls sur la feuille de route. Comme ceux de 2003, les Bâlois de 2011 sont allés piquer un point à Old Trafford. Un exploit d'une toute autre portée. Il y a huit ans, le match n'avait plus d'importance mathématique. Manchester United avait déjà son ticket pour les 8es de finale.

Dans les entrailles du «théâtre des rêves», mardi soir, les joueurs britanniques sortaient par la toute petite porte. Le grand défenseur Rio Ferdinand comme les autres, que les tabloïds anglais n'ont pas ménagé, qu'ils invitent à rejoindre le musée du club dans les plus brefs délais... «C'est la plus piteuse performance d'une défense de Manchester qu'on ait jamais vue et qu'on ne verra jamais!» écrit Sam Davis sur le site du Manchester Evening News. Il faudra oublier la bronca du public, il faudra expliquer «le gros trou de concentration qu'il y a actuellement dans mon équipe», dixit Sir Alex Ferguson, le déséquilibre patent aussi, et il faudra... faire des points pour se qualifier pour le printemps!

Et pendant ce temps-là, Bâle jubile. «Il faut reconnaître que les Suisses ont été excellents pour trouver leurs attaquants» reconnaissait Sir Alex. «Bâle aurait déjà pu marquer trois buts en 1re mi-temps. J'avais averti mes joueurs.» Ils n'ont pas écouté le patron et les Bâlois se sont rués vers une grande performance. «Oui, d'abord, pendant une seconde, j'ai été déçu par ce 3-3 de dernière minute, mais franchement, je suis fier de ce qu'on a fait ici ce soir, je suis très fier de l'équipe», jubilait Marco Streller, des étoiles dans les yeux. «On a montré ce qui peut se faire de mieux, je crois, pour un club helvétique. Les résultats de l'équipe nationale ces dernières années sont un bon aiguillon.»

Pour le capitaine rayonnant, dont les courses et les appels de balle intelligents ont très souvent perturbé la charnière centrale, Bâle n'avait pas d'autre choix que de réussir un grand match. «Quand tu as l'honneur d'évoluer à Old Trafford, tu dois participer à la fête. Et on l'a fait. Il y avait pourtant de quoi tergiverser après la première période, mais nous n'avons pas perdu la tête, nous avons gardé les pieds sur les gaz et toujours joué juste. Thorsten Fink nous l'a glissé à la pause: si nous marquions un but, il pouvait se passer pas mal de choses dans ce match.» Oui, c'était un match qui sentait bon l'été, la récré. Manchester régalait offensivement mais il laissait une place assez royale...

Cabral: «C'est simple...»

Mais Thorsten Fink, qui sait ce que signifie un remue-ménage face à United pour l'avoir connu avec le Bayern, n'a pas dit que ça. «Il nous a sérieusement remonté les bretelles», s'exclame Cabral, qui a tout donné pour limiter l'impact de Carrick et Anderson, les déménageurs de la maison rouge. Un travail de titan, mais peu de duels perdus. «Notre entraîneur a même eu des mots assez durs, il était fâché après notre 1re mi-temps, on avait trop regardé. Mais il nous a fait du bien, il nous a redonné du courage. Il fallait jouer, encore jouer, prendre les intervalles.» Comme le FC Bâle sur le terrain, Cabral s'est emballé à l'interview: «Je dis qu'on a été meilleur qu'eux sur l'ensemble, c'est simple, et je suis déçu de ne pas avoir gagné!» Déçu, heureux, il était tout à la fois. «Je n'en connais pas beaucoup qui ont inscrit trois buts dans ce stade. C'est extraordinaire! On pose notre jeu, on était dans le rythme, et on a dégagé une énergie magnifique. J'ai fini crampé, c'est la première fois que ça m'arrive.» C'est tout? Non. «Les Anglais nous ont peut-être un peu négligés. Bien fait pour eux!»

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