Il n'y a pas eu de miracle, de sensation, d'exploit dimanche au stade des Chézards. Il n'y a pas eu beaucoup de suspense non plus. Sion s'est qualifié pour les seizièmes de finale de la Coupe de Suisse en faisant son boulot. Colombier, lui, s'est accroché, s'est battu avec ses armes, a fait honneur à sa victoire en Coupe neuchâteloise.
Au final, le succès valaisan (0-5) ne souffre aucune discussion. Les hommes de Laurent Roussey ont réalisé une bonne première mi-temps. Sérieuse. Ils ont su patienter, attendre de voir comment les Neuchâtelois allaient attaquer la rencontre. «Sur les quinze premières minutes, nous étions loin d'être ridicules», jugeait le coach colombin, Claude Christen. «Après, c'est clair qu'il y a eu un relâchement. Nous avons un peu trop reculé, manqué de soutien entre les demis et les attaquants.»
Et cela s'est payé cash. Sion a marqué quatre buts avant la pause. «Sur ces quatre buts, il y a une erreur individuelle et trois balles arrêtées», regrettait Claude Christen. «C'est surtout le but d'Arnaud Bühler, le quatrième, qui fait mal. Il arrive tout seul dans le dos de la défense, au deuxième poteau, sur un long corner très bien botté. Bühler est certes un joueur impressionnant physiquement, mais je suis moins content de ce but!» Dans le lot, n'oublions l'inévitable réussite de la tête de Vilmos Vanczak, qui aime décidément faire souffrir les équipes neuchâteloises...
Défensivement, les Colombins n'ont pas été ridicules. Ils se sont battus comme des lions, à l'image de la charnière centrale Filipe Andrade - Yannick Da Costa. «L'an passé, nous avions la meilleure défense de deuxième ligue», précisait Claude Christen. «Là, c'est vrai que la charnière centrale a tout donné. Mon capitaine a même dû sortir à cause d'une crampe!»
«J'ai reçu un coup qui a déclenché cette crampe», précisait Filipe Andrade. «Mais de toute façon, je la sentais venir. Car les duels étaient physiques, beaucoup plus importants que ce à quoi nous sommes habitués. Sur ce plan, Afonso est très impressionnant.»
A quelques secondes près...
Malheureusement pour eux, les joueurs des Chézards n'ont pas pu obtenir un blanchissage en deuxième mi-temps. Pour pas grand-chose, puisque l'horloge du stade affichait presque 90 minutes au compteur. «C'est dommage que l'on prenne ce goal en fin de match», regrettait encore Claude Christen. «Les joueurs ne le méritaient pas.»
Ainsi que le soulignait Filipe Andrade, il est temps, désormais, de repenser au championnat. «Voilà, ça, c'est oublié, la page est tournée. C'est comme il y a dix jours, nous étions concentrés sur le match contre Serrières II avant de penser à Sion. Là, nous ne pensions qu'à la Coupe et maintenant, nous regardons à nouveau le championnat!» Soit vendredi, à 20h, pour la venue de Bôle aux Chézards.