A deux jours de la réélection annoncée de son président Sepp Blatter, la Fifa était déchirée par les divisions internes et les accusations que se lancent ses principaux dirigeants. Le Valaisan sera l'unique candidat à sa succession demain.
«Le football n'est pas en crise. Le football traverse des difficultés qui se régleront en famille», a assuré Sepp Blatter à l'issue d'une journée chaotique, sur fond de soupçons de corruption dans l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.
A la Fifa depuis plus de 35 ans, d'abord comme haut fonctionnaire puis comme président depuis 1998, le dirigeant de 75 ans brigue un quatrième mandat à la tête de la plus puissante et la plus riche fédération internationale sportive. Il devrait être réélu sans difficulté demain lors du congrès de Zurich et a réaffirmé hier qu'il n'y avait aucun problème avec la double désignation intervenue en décembre dernier.
Le secrétaire général, Jérôme Valcke, a de son côté démenti avoir accusé le Qatar d'avoir «acheté» l'organisation de la Coupe du monde 2022, après la publication d'un courriel dans lequel il semble accuser l'émirat de corruption. «Ce que je voulais dire, c'est que la candidature gagnante avait utilisé sa puissance financière pour faire du lobby», a déclaré Valcke
Dans un communiqué, «Qatar 2022 dément catégoriquement toute malversation dans le cadre de sa candidature victorieuse» et demande des éclaircissements à la Fifa au sujet des propos de son secrétaire général. / si