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L'ASF menace de ne plus faire jouer la Nati et la Coupe à Berne

D'un côté, la ville de Berne ne veut plus assumer seule les frais liés à la sécurité des matchs internationaux et la finale de la Coupe suisse. De l'autre l'ASF accepte de payer pour cette fois, mais menace de ne plus organiser ces rencontres dans la capitale. Au final, on peut imaginer qu'un terrain d'entente devrait être trouvé entre les deux parties.

01 mai 2014, 17:53
Au centre des discussions: qui est responsable pour les dégâts commis par les hooligans? La ville, l'ASF, les clubs se passent la patate chaude.

Il faudra peut-être attendre longtemps avant de revoir une finale de la Coupe de Suisse ou un match de l'équipe nationale à Berne. L'ASF a expliqué devant la presse ne plus se sentir la bienvenue dans la capitale et a annoncé qu'elle verserait la somme de 200 000 francs à la Ville de Berne en guise de participation aux frais de sécurité après les débordements du 21 avril dernier.

La rencontre entre le FC Zurich et le FC Bâle a été le théâtre d'actes de vandalisme et de violence dont la facture totale est estimée par la Ville de Berne à un demi-million de francs. L'ASF, par la voix de son président Peter Gilliéron, a décidé de verser 200 000 francs aux autorités en guise de participation. L'acceptation finale de ce versement est toutefois de la compétence du Comité central de la Fédération.

Jeudi matin, Peter Gilliéron et le secrétaire général de l'ASF Alex Miescher ont rencontré le maire de Berne Alexander Tschäppät, le directeur de la sécurité de la Ville Reto Nause ainsi que le chef de la police régionale bernoise Manuel Willi. Gilliéron a cependant tenu à préciser qu'il avait proposé ce partage des coûts "sans reconnaître de responsabilité ni de préjudice".

Alex Miescher a reconnu avoir commis une erreur lors de l'appréciation du défilé des supporters des deux clubs à travers les rues de la capitale. Le secrétaire général a expliqué qu'il était alors convaincu que les groupes de fans allaient respecter le trajet établi d'un commun accord avec les autorités municipales. Ce qui n'a pas été le cas.

"Nous ne nous sentons pas les bienvenus à Berne", a déclaré Peter Gilliéron, faisant clairement comprendre que les prochaines éditions de la finale de la Coupe ainsi que les matches de l'équipe de Suisse se dérouleraient à l'avenir dans un autre stade. Genève, par la voix du Conseiller d'Etat Pierre Maudet, s'est dite intéressée par l'organisation de la finale 2015 et Alex Miescher l'en a publiquement remerciée.

Mais aucune décision ne sera prise avant fin 2014, ont précisé les dirigeants du football suisse. Quant aux rencontres de la sélection nationale, les choix seront opérés au cas par cas, selon divers critères.

Berne ne se met toutefois pas hors jeu. "Berne veut la finale, aujourd'hui comme hier, a dit Reto Nause. Mais pas à n'importe quel prix." Il s'agissait de la première manifestation sportive d'importance organisée dans un canton ayant adopté le concordat contre le hooliganisme.

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