Dreadlocks blonds tombant sur les épaules, tatouages sur les bras, gueule d’ange… Kevin Mbabu ne passe pas inaperçu. Ni dans les rues de Berne où l’exercice du selfie avec ses fans touche au banal, ni sur la pelouse du stade de Suisse où son profil de latéral généreux et offensif en fait le chouchou du public. A 23 ans, le Genevois aux racines congolaises est entré dans une nouvelle dimension. «Tout s’enchaîne depuis le mois de mai», savoure-t-il. «D’abord, il y a eu le titre, ensuite la qualification pour la Ligue des champions, ma première convocation avec l’équipe nationale... Et maintenant ce match contre Manchester United.»
Détonnant crampons aux pieds, Kevin Mbabu est pondéré dans la vie: «J’essaie de rester calme, de garder la tête bien sur les épaules. C’est comme ça que je vais continuer de progresser», dit-il d’une voix posée. Il l’assure: «J’ai vraiment vécu de très...