Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Il y a un Xamax qui gagne...

Avant le match de la première équipe face à Bellinzone, la Maladière accueillera à 14h30 la finale de la Coupe de Suisse M18 entre Xamax-Team AFF et Young Boys-Thoune-Bienne. Eclairage sur la formation et une collaboration avec Fribourg qui fonctionne.

17 avr. 2010, 06:19

«J'espère enfin gagner mon premier trophée en qualité de président.» Alors que la première équipe vit des heures difficiles, les M18 xamaxiens - qui affronteront cet après-midi (14h30) Young Boys en finale de la Coupe de Suisse à la Maladière - mettent du baume au cœur meurtri de Sylvio Bernasconi.

«La formation est une de mes priorités. Evidemment, on peut toujours faire mieux mais j'investis déjà plus d'un million par an dans ce secteur. Cette finale prouve que nous travaillons bien.» Et, comme souvent dans la vie, l'union fait la force.

Depuis deux saisons, en effet, Neuchâtel Xamax travaille main dans la main avec l'Association fribourgeoise de football (AFF). «Ce choix s'est imposé de lui-même», explique Adrian Ursea, responsable de la formation à Xamax. «Le canton est trop petit. En outre, le clivage entre le Haut et le Bas est encore une réalité. Il fallait trouver un partenaire pour pouvoir être compétitifs.»

Or, l'AFF a une «magnifique tradition dans le domaine de la formation.» Concrètement, jusqu'aux M16, chaque entité dispose de son équipe. «Dès les M17, on est censés aligner les 20 meilleurs jeunes des deux cantons.» Tant en M17 qu'en M18 et en M21, les équipes sont unifiées et participent aux compétitions sous le label Neuchâtel Xamax-Team AFF. Pour que cette organisation fonctionne, de gros efforts ont été réalisés du point de vue de la logistique. «A ce niveau, il faut tirer un coup de chapeau à Alain Stritt (réd: l'administrateur du secteur de la formation)», explique Adrian Ursea. «Les jeunes Fribourgeois dont le potentiel est le plus prometteur sont hébergés dans des familles d'accueil et sont scolarisés à Neuchâtel. Le canton de Fribourg subventionne ce système de sport-études.»

Car, même lorsqu'on a moins de 18 ans, les exigences sportives de l'élite sont élevées: quatre entraînements par semaine, dont trois à Neuchâtel. Gérald Rossier, entraîneur des M18 et directeur technique de l'AFF, effectue volontiers les navettes, endossant au passage le rôle de taxi pour les jeunes Fribourgeois qui ne sont pas logés à Neuchâtel. «Il y a eu des réglages la première année, maintenant cela va de mieux en mieux. J'ai dû sacrifier beaucoup de mon temps, mais cela en valait la peine», note-t-il.

Malgré ces efforts et ces résultats, Xamax «ne dispose pas des mêmes moyens que YB, Bâle ou Zurich. Pour pouvoir garder, voire attirer, les meilleurs jeunes, il faut installer la qualité de la formation dans la durée», ajoute-t-il.

Adrian Ursea enchaîne: «Certains ont parfois l'impression que l'herbe est plus verte chez le voisin. Or chez nous, l'encadrement est excellent. Bien sûr on ne cracherait pas sur un ou deux terrains d'entraînement supplémentaires.» Le message aux autorités est transmis... «On instaure une philosophie de jeu semblable à tous les échelons, les possibilités d'intégrer la première équipe sont réelles. Surtout, on est très attentif au développement du jeune en tant qu'être humain. Il ne faut pas oublier qu'un ou deux joueurs par volée au maximum pourront vivre du football.» /ESA

Votre publicité ici avec IMPACT_medias