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Il y a amplement la place pour passer

18 juin 2011, 10:16

Inutile de tourner autour du pot: si l'équipe de Suisse, seule formation à avoir fait le plein de points depuis le début du tournoi, ne se qualifie pas pour les demi-finales de l'Euro, la déception serait immense dans le camp helvétique. Ce soir, à 20h45, face à la Biélorussie, un nul lui suffit pour passer en deuxième semaine. Largement dans ses cordes. Sans prendre de haut leurs adversaires - le sélectionneur s'en garde bien -, les hommes de Pierluigi Tami savent que s'ils montrent les mêmes qualités aperçues face aux Danois et aux Islandais, ils entreront dans le dernier carré.

En face, la Biélorussie, handicapée par les suspensions et les blessures, a paradoxalement tout à gagner de la rencontre du jour. Une victoire suffit à son bonheur. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle partira la fleur au fusil sur le coup de 20h45. Organisée pour spéculer sur les contres et exploiter les erreurs de son adversaire, la Biélorussie ne va pas - l'air d'Aarhus fusse-t-il vivifiant - se travestir en Brésil 1970. «Ils ont passé 160 de leurs 180 minutes de jeu à défendre. En trois jours, tu ne peux pas changer grand-chose», tranche Pierluigi Tami. «Une chose est certaine, on ne va pas spéculer sur un match nul. Ce serait trop dangereux. On va tout simplement essayer de reproduire les performances des deux premiers matches», résume le capitaine Yann Sommer.

Proche de l'Islande

Espion de Pierluigi Tami, Vincent Cavin (responsable des sélections juniors tessinoises) s'est coltiné les adversaires des Suisses sous toutes les coutures. «Je les connais mieux que je connais notre propre équipe», sourit le Vaudois.

Biélorussie, le verdict? «Jusque-là, c'est une équipe qui a joué très défensif. Elle se regroupe, attend de récupérer un ballon à mi-terrain pour repartir rapidement en direction du but adverse. La Biélorussie n'a pas l'habitude de construire le jeu depuis derrière. Elle a réussi à gagner le premier match contre l'Islande, un peu contre le cours du jeu, sur deux actions isolées. Il faudra faire attention.» Et en défense? «Disons que ses adversaires ont à chaque fois pu se créer des chances de marquer. On devrait aussi en avoir. Et vu l'état de forme de nos attaquants, on devrait être capable de mettre des goals.»

Pour Vincent Cavin, le danger pourrait venir des balles arrêtées, et de Stanislav Dragun. «C'est l'homme à tout faire de la Biélorussie. Il a commencé le dernier match en attaque, pour passer côté droit, et finir devant la défense. C'est lui qui a provoqué le penalty contre l'Islande et qui a fait la passe décisive contre le Danemark. Malgré son jeune âge, il est déjà capitaine du Dinamo Minsk, en première division russe. C'est le joueur le plus intéressant de cette équipe.»

Face à l'Islande, qui présentait un profil tout aussi attentiste, la Suisse a pu régler le problème en ouvrant le score après 54 secondes. Islande, Biélorussie, même combat? «Ces deux équipes sont assez semblables. Du reste, leur confrontation directe était particulièrement ennuyeuse. Jusqu'à quinze minutes de la fin et l'effort personnel de Dragun (réd: penalty et expulsion du défenseur islandais Gunnarsson), on n'a vraiment rien vu. La Biélorussie a juste eu la chance de trouver une faille. Si la Suisse parvenait à marquer aussi tôt que contre l'Islande, ce serait idéal.»

Depuis son arrivée au Danemark, Vincent Cavin a visionné toutes les formations engagées dans la compétition. «Chaque match fait l'objet d'un rapport. Même s'il n'est pas directement utilisé sur la durée du tournoi, c'est toujours utile à l'ASF. Et j'espère qu'on en aura besoin dès dimanche (réd: quand la Suisse connaîtra, en cas de qualification, son adversaire en demi-finale).»

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