Ottmar Hitzfeld n'a pas entretenu le mystère très longtemps. Dès le premier entraînement d'hier, effectué sur la pelouse du FC Rapperswil-Jona, devant près de 1000 supporters, le coach national a annoncé la couleur: il procédera samedi contre le Luxembourg à trois changements par rapport au match contre la Lettonie.
Gökhan Inler reprendra comme prévu sa place en ligne médiane, que Gelson Fernandes avait tenue à Riga. En défense, Ottmar Hitzfeld misera sur Philippe Senderos pour remplacer Stéphane Grichting, suspendu. Le dernier changement concerne le couloir droit, avec Johan Vonlanthen pour Marco Padalino.
Lors de l'entraînement de l'après-midi, toujours à Rapperswil, Ottmar Hitzfeld n'a ainsi pas hésité à aligner, lors du premier exercice, son équipe pour le Luxembourg: Benaglio; Lichtsteiner, von Bergen, Senderos, Spycher; Vonlanthen, Inler, Huggel, Barnetta; Frei, Nkufo.
Si l'intronisation de Senderos était prévisible, la surprise vient de la préférence accordée à Vonlanthen. Auteur du 2-0 contre la Grèce, Marco Padalino paye peut-être son statut actuel à la Sampdoria, où il est une fois sur deux remplaçant. De son côté, Johan Vonlanthen peut non seulement avancer la courbe de sa forme mais aussi, malgré ses 23 ans, son expérience pour justifier cette place de titulaire.
Avec ses 37 sélections, le joueur du FC Zurich est, ainsi, le plus capé après Hakan Yakin (79), Alex Frei (70), Tranquillo Barnetta (46) et Christoph Spycher (44). Sa dernière titularisation remonte à la victoire 2-0 contre le Portugal, le 15 juin 2008, à l'Euro, dans un match qui était malheureusement sans enjeu.
Délégué des équipes nationales, Peter Stadelmann n'a pas lâché un instant du regard ses internationaux sur la pelouse de Rapperswil. Il valide, lui aussi, l'équipe probable dévoilée par le sélectionneur. L'ancien président de la Swiss Football League insuffle vraiment dans sa fonction un vent nouveau et frais après la trop paisible gestion d'Ernst Lämmli. Son premier souci est de combattre naturellement tout excès de confiance.
«Je refuse de croire que nos deux derniers matches s'apparentent à une formalité», lance-t-il. «En football rien n'est acquis.» Malgré ce discours compréhensible, Peter Stadelmann a déjà anticipé une qualification directe pour l'Afrique du Sud. Ne pas agir de la sorte serait bien coupable.
Ainsi, si la Suisse termine bien première de son groupe, elle livrera le samedi 14 ou le dimanche 15 novembre, sans doute à Genève, une rencontre amicale. «L'adversaire sera la Norvège ou la Suède», précise Peter Stadelmann. Trois autres matches amicaux suivront au printemps, avant le camp d'entraînement à Crans-Montana.
«L'idée est d'arriver ensuite en Afrique du Sud dix jours avant notre premier match», poursuit Peter Stadelmann. «Nous avons pris une option sur un hôtel situé à 80 km du centre de Johannesbourg. Il s'agit d'un vaste complexe qui offre toutes les garanties sur le plan de la sécurité. Mais avant de lever l'option, il faut prendre quatre points d'ici mercredi. Et je le répète: cela ne sera pas simple!» /si