Le premier des quatre Clasicos en 18 jours s'est achevé sur un nul 1-1 entre le Real Madrid et Barcelone, lors de la 32e journée de Liga. Le titre semble pourtant définitivement loin pour les Madrilènes.
On reparlera certainement longtemps de la 51e minute de ce premier acte entre les deux mastodontes du football espagnol. Raul Albiol, au duel avec David Villa, touche le ballon de la main et commet de surcroît une faute: carton rouge et penalty, transformé par Lionel Messi. Le Barça mène 1-0 à Santiago Bernabeu.
Ce tournant, une minute après un coup franc de Cristiano Ronaldo sur le poteau, a eu le mérite de débloquer une situation qui n'était pas sans rappeler le duel en Ligue des champions entre Barcelone et l'Inter Milan de José Mourinho l'an dernier.
Premières pour les stars
Humilié au Camp Nou fin novembre (5-0), l'entraîneur portugais était en effet revenu à ses fondamentaux: accepter la domination inéluctable des Catalans (73% de possession de balle), constituer un véritable bloc, surtout dans l'axe (Pepe en no 6 avec Khedira et Xabi Alonso) et tenter sa chance en contre. Une tactique qui aurait pu être payante avant même la pause, sans un sauvetage sur la ligne d'Adriano après une tête de Ronaldo.
Le match nul a également sanctionné l'opposition tant attendue Messi-Ronaldo, qui ont tous deux vaincu le signe indien. L'Argentin n'avait jamais marqué face à une équipe dirigée par Mourinho et le Portugais, qui a égalisé à la 82e lui aussi sur penalty, n'avait jamais trouvé le chemin des filets contre Barcelone, que ce soit avec le Real ou Manchester United.
Ce 29e but en Liga de Ronaldo (30 pour Messi) n'empêchera normalement pas le Barça d'être sacré, lui qui compte toujours huit points d'avance à six journées de la fin. Il permet toutefois aux Madrilènes de préserver le record du Real de Di Stefano, qui avait conquis six succès consécutifs dans les Clasicos entre 1962 et 1965 (les Catalans restaient sur 5 victoires).
Mourinho se plaint
«Faire match nul ici me semble être un bon résultat. Tout peut se passer ici. On aurait même pu perdre. Outre les huit points d'avance, le goal-average (5-0 à Barcelone, 1-1 à Madrid) parle en notre faveur», a commenté Pep Guardiola, l'entraîneur du Barça.
Son homologue au Real s'est aussi montré satisfait de son équipe, mais pas de l'arbitrage: «Je reste sur de bonnes sensations. Mais je ne comprends pas pourquoi Daniel Alves n'a pas vu le second carton jaune sur le penalty (transformé par Ronaldo). Je suis fatigué de préparer des matches au cas où nous nous retrouvons à 10. J'aimerais beaucoup jouer à 11 contre 10 contre le Barça», a lâché José Mourinho.
Les festivités se poursuivront mercredi avec la finale de la Coupe du Roi et les 27 avril et 3 mai en demi-finale de la Ligue des champions. Le tout peut-être sans Carlos Puyol, titulaire surprise pour la première fois depuis le 22 janvier mais sorti sur blessure à la 58e. «Il a une petite contracture à la cuisse. Je ne crois pas que ce soit grave et on compte sur lui à l'avenir», a rassuré Guardiola. si