Il n’y aura pas la finalissima tant espérée lundi au Wankdorf entre les Young Boys et le FC Saint-Gall. Victorieux 1-0 à Sion, les Bernois ont cueilli la victoire qui leur assure le quatorzième titre de leur histoire, le troisième consécutif.
Ce titre anticipé, ils le doivent à Christopher Martins. C’est lui, le milieu luxembourgeois, qui a marqué le seul but du match au quart d’heure de jeu. Mais il faut dire que cette réussite a très vite traduit l’indéniable supériorité de l’équipe de Seoane. Malgré leur générosité en fin de match et une nouvelle confiance puisée dans une série de six matches sans défaite, les Sédunois sont restés bredouilles.
L’unique fausse note de la soirée pour les Young Boys fut le mutisme de Jean-Pierre Nsame. Le Camerounais n’a pas inscrit un 31e but en championnat qui lui aurait permis de battre le record de Seydou Doumbia vieux de dix ans. Il restera une occasion à Nsame, qui n’était pas vraiment dans un bon soir à Tourbillon, d’entrer dans l’histoire ce lundi face à Saint-Gall. Un match où il sera, doit espérer le buteur, interdit de défendre.
Saint-Gall, séduisant mais pas récompensé
Car ce match n’aura plus rien de décisif. Même si Peter Zeidler l’avait promis: Saint-Gall ne s’est concentré que sur lui-même en recevant un Neuchâtel Xamax démobilisé. Et en une demi-heure, Cédric Itten et Ermedin Demirovic avaient réglé l’affaire. L’international suisse a inscrit un triplé, portant son total à 19 buts, et a offert le quatrième au futur attaquant de Freiburg (Guillemenot, lui, a mis les 5 et 6-0). De quoi rendre honneur à une association qui aura frappé de plein fouet la Super League.
Les Saint-Gallois auront sans doute quelques regrets. Ils seront légitimes, vu leurs performances tout au long de la saison. La reprise condensée, avec des matchs tous les trois jours, leur a probablement été fatale.
Comment rivaliser avec un effectif aussi dense que celui d’YB avec des moyens aussi réduits et avec un jeu qui préconise l’intensité et la dépense de soi? Le fait que Young Boys ne soit titré qu’à la 35e journée est aussi une manière d’attester du vent de fraîcheur que Zeidler et ses hommes ont fait souffler sur le championnat.
Sion n’a plus son destin en main
Reste que si le haut de tableau est désormais figé, le bas ne l’est pas encore totalement. Xamax, on le sait depuis mardi, voit son avenir à l’échelon inférieur. Mais qui va bien pouvoir disputer le barrage? Après sa défaite de vendredi, Sion est bien sûr le candidat numéro un (au même titre que Vaduz, pour ce qui est du représentant de Challenge League).
Les Valaisans n’ont en tout cas plus leur destin en mains. Trouveront-ils les ressources pour forcer la situation? La répétition des matches et un vrai manque de profondeur de banc expliquent un certain scepticisme.
Mais il subsiste un doute. Car Thoune n’a pas su profiter de la défaite sédunoise, en recevant Bâle, qui prépare plus l’Europa League (match retour contre Francfort jeudi prochain) que n’est préoccupé par la fin de saison de Super League. Si le 0-0 offre aux Oberlandais un point d’avance, tout se jouera donc lors de l’ultime journée.
Pendant que Sion se déplacera sur le terrain de son meilleur ennemi Servette (déjà européen et qui a perdu 3-1 à Lugano vendredi), Thoune devra aller à Zurich, qui n’a plus rien à jouer. La 36e journée aura donc un petit peu de suspense. Cette édition de Super League le mérite.