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Football: une centaine d’employés du Mondial 2022 sans salaires depuis des mois

Amnesty International a dénoncé mercredi qu’une centaine d’étrangers travaillant sur l’un des chantiers du Mondial 2022 n’ont pas été payés depuis des mois. Le système «kafala» permet aux entreprises d’interdire à ses employés de changer d’employeurs ou de quitter le pays.

26 sept. 2018, 07:23
Selon Amnesty, certains travailleurs ont été autorisés à quitter le Qatar, mais à leurs propres frais.

Des dizaines d’étrangers travaillant sur l’un des chantiers du Mondial 2022 de football au Qatar n’ont pas été payés depuis des mois. C’est ce qu’a dénoncé mercredi Amnesty International dans un nouveau rapport sur cet émirat du Golfe.

L’organisation de défense des droits de l’Homme affirme que des ressortissants du Népal, d’Inde et des Philippines ont des arriérés de salaires de 1700 euros, non payés par la compagnie d’ingénierie Mercury MENA. Pour certains, cela représente l’équivalent de 10 mois de salaire.

Amnesty estime que le non-paiement des salaires a «ruiné des vies» et appelle le gouvernement du Qatar à verser à ces travailleurs leurs salaires. L’ONG a établi son rapport après avoir interrogé 78 travailleurs de l’entreprise, mais elle estime que le nombre de personnes touchées pourrait atteindre des centaines.

 

 

L’ONG estime que le système dit de la «kafala» – qui permet aux entreprises d’interdire à ses employés de changer d’employeurs ou de quitter le pays – a rendu possible l’exploitation par différentes sociétés de ses employés étrangers.

Les autorités qataries affirment de leur côté avoir fait beaucoup d’efforts pour l’amélioration des conditions de travail des ouvriers immigrés, notamment au niveau de la «kafala» que le gouvernement a déclaré commencer à démanteler. Selon Amnesty, certains travailleurs ont été autorisés à quitter le Qatar, mais à leurs propres frais.

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