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Football: un gardien de but qui avait sévèrement blessé un adversaire a été acquitté

Le football est un sport dangereux. Les statistiques de la SUVA montrent que 45'000 personnes se blessent chaque année en Suisse en tapant dans un ballon. A St-Gall, un match de 4e ligue s'est terminé au tribunal. Condamné en première instance pour avoir

04 juin 2019, 12:28
45'000 personnes se blessent en Suisse chaque année en jouant au football. Cela se termine très rarement au tribunal (illustration).

Le tribunal cantonal de St-Gall a acquitté en deuxième instance un gardien de football qui avait été condamné avec sursis pour lésions corporelles par négligence. Il avait blessé un attaquant lors d'un match de 4e ligue.

Les raisons pour lesquelles le tribunal cantonal a décidé d'acquitter le gardien de but ne sont pas encore connues. Le jugement rendu public mardi n'est pas encore entré en force.

Les faits remontent au mois de mai 2016. La deuxième équipe du FC Henau recevait une équipe amateur du FC Wil pour un match de 4e ligue. L'action litigieuse s'est déroulée dans la surface de réparation. L'attaquant d'Henau a été percuté au genou en pleine course par le gardien de Wil qui est intervenu jambes et crampons en avant.

Carton jaune et penalty

Cette faute n'a valu qu'un carton jaune au gardien et un penalty en faveur de l'équipe d'Henau. Le joueur blessé a été hospitalisé et opéré. Il a ensuite été placé en congé maladie pendant plusieurs mois.

 

 

En première instance en octobre 2017, le juge unique du tribunal de district de Wil a qualifié la faute du gardien de "violation crasse des règles du jeu". Le joueur a manqué à son devoir de précaution. Le juge a aussi reconnu que le gardien n'avait pas l'intention de blesser son adversaire.

Lésions corporelles par négligence

Le gardien a été reconnu coupable de lésions corporelles par négligence. Il a été condamné à une peine pécuniaire avec sursis de 10 jours-amendes à 30 francs (300 francs).

Le joueur a fait appel. Son avocat Lucien Valloni, qui est aussi président du syndicat de joueurs Swiss Association of Football Players (SAFP), estime que son client n'a fait que son devoir qui est d'empêcher un but. Il y a eu un choc, mais il n'y a pas eu de négligence de sa part. De telles fautes font partie du football.

Il est très rare qu'un fait de jeu finisse devant un tribunal et même exceptionnel qu'il débouche sur une condamnation. A l'issue du jugement de première instance, Reto Breiter, du département juridique de l'Association suisse de football (ASF), indiquait qu'il ne connaît que cinq cas, toutes ligues confondues.

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