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Football - Super League: l'assistance vidéo débarque dans le foot suisse

Les arbitres de Super League pourront solliciter l'assistance vidéo dès le match d'ouverture de la saison, ce vendredi, entre Sion et Bâle. La Suisse a choisi de l'utiliser avec retenue et une très grande rigueur.

17 juil. 2019, 20:44
Le centre de visionnage est basé à Volketswil, dans le canton de Zurich.

Rendre plus de justice, mais sans trop d'interventionnisme. Tel est le credo de la VAR en Suisse, qui sera en vigueur dès la 1re journée de Super League ce week-end.

C'est donc là, dans la commune de Volketswil, bien nichée dans la banlieue zurichoise, que la Super League est appelée à devenir plus équitable. Au siège de la société de production NEP (qui produit les images du championnat), la SFL a érigé sa VOR (pour Video Operating Room), d'où seront visionnés tous les matchs de l'élite du football suisse.

 

 

A deux jours de Sion-Bâle qui ouvrira les feux de la saison 2019-20, la Ligue y a donc présenté son nouvel outil mercredi: la VAR. Déjà en vogue depuis plusieurs années dans les principaux autres championnats et compétitions internationales, l'assistance vidéo à l'arbitrage s'apprête à débarquer en Suisse. La fin des polémiques? C'est le but assumé. "Mais le 100% de réussite n'est pas possible", a prévenu le président de la SFL Heinrich Schifferle.

Une ligne claire

En fait, alors qu'elle a engendré maints débats ces derniers mois, la VAR version helvétique se veut plus conservatrice. "Elle n'interviendra qu'en cas d'erreur claire et évidente, a prévenu Hellmut Krug, le chef de projet arbitres VAR. Il faut qu'une décision soit définitivement fausse pour qu'elle produise un changement." Comprendre là que les officiels ont reçu des consignes précises: une décision ne sera changée que si les images ne laissent aucune place au doute.

 

 

"En regardant ce qui se passait ailleurs, nous avons remarqué que lorsqu'on cherche à aller trop dans le détail, on fait des erreurs et on rend la VAR trop importante par rapport à la perception du jeu et du terrain", développe Christophe Girard, nouveau président de la Commission des arbitres. Traduction? "On n'interviendra pas sur des centimètres", embraye le Vaudois.

Dans les faits, cela revient à inverser la décision en cas de tromperie évidente sur l'une des quatre situations de jeu prises en charge par l'outil, à savoir les buts, les penaltys, les cartons rouge et l'identification d'un joueur.

 

 

La SFL ne veut pas des polémiques qui ont notamment émaillé la récente Coupe du monde féminine. Les orteils qui dépasseront de justesse ne seront plus forcément réprimés a posteriori, si l'arbitre-assistant n'a pas levé son drapeau pour un hors-jeu. Pareil pour les mains, dont il faut juger de l'intentionnalité. "Le bénéfice du doute doit primer", a clamé Sascha Amhof, responsable de la formation des arbitres à l'ASF. "Cela nous permet d'être prévisibles".

Modifications de règlement

Car les arbitres suisses n'auront pas la tâche facile ces prochaines semaines. Il faudra s'adapter non seulement à la VAR, mais aussi aux quelques modifications de règlement décidées par l'IFAB (le board qui promulgue les lois du jeu).

Un exemple? L'obligation pour le gardien de garder au minimum un pied sur sa ligne de but lors d'un penalty adverse. Dans le cas contraire, celui-ci pourrait être retiré, surtout s'il a été manqué. Un domaine dans lequel la VAR suisse n'interviendra que si le dépassement est net.

Un bon moyen de se prémunir contre des débats sans fin, comme lors du dernier France - Nigeria au Mondial français. La théorie semble claire, la pratique parviendra-t-elle à la suivre?

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