Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Football: pas de vainqueur dans le derby romand

Sion a pris un point capital dans la lutte au maintien en Super League mercredi soir. Les joueurs de Paolo Tramezzani ont fait un bon match nul 1-1 contre Servette, qui leur donne un peu d'air.

24 juin 2020, 22:46
Frick retient un penalty de Kasami

Le signal est donné: Sion n'est pas mort, quand bien même il n'a que deux points d'avance sur les deux derniers du championnat, Neuchâtel Xamax et Thoune. Ce match nul face à Servette est le signe que les Valaisans sont capables d'avoir une âme, mais surtout un peu de football. Face aux Grenat, cela n'a pas été extraordinaire, mais ils ont démontré être prompts à profiter des largesses adverses.

L'égalisation sédunoise de la 29e minute en a été le révélateur. Sur un long ballon d'Anto Grgic, Anthony Sauthier laissait près de deux mètres dans son dos à Ermir Lenjani. Celui-ci pouvait filer seul au but et fusiller Jérémy Frick. Ce n'était pas la première offrande du capitaine servettien, peu à son affaire mercredi, à l'Albanais.

En début de match déjà, il avait manqué son intervention, avant d'aller le sécher dans la surface. Penalty. Arrêté par Frick devant Pajtim Kasami (7e). Parfait pour lancer un match rythmé.

Derby vivant

Car ce derby aurait mérité un public plus nombreux. Le millier de spectateurs autorisé auront pu profiter de ses rebondissements. Il y a eu plus d'un tournant à une rencontre rythmée. Par l'intensité et la propension à aller d'un but à l'autre, mais aussi par plusieurs erreurs défensives ayant ouvert un match qui aurait tout aussi bien pu être très terne.
 


Le mérite en revient en partie aux deux entraîneurs, et notamment à Paolo Tramezzani. Contraint de devoir se passer de Jean Ruiz et Birama Ndoye (suspendus), l'Italien a dû revoir sa formation. Le 5-3-2 aligné contre Saint-Gall samedi n'était plus compatible avec le contingent à disposition. Le réputé conservateur a ainsi misé sur un 4-1-4-1 qui a permis à Kasami d'être protégé et plus facilement trouvé entre les lignes.

Conséquence aussi du milieu très à plat côté Servettien, où Ondoua et Cognat se sont trop souvent trouvés en infériorité numérique. Pourtant, ce choix d'Alain Geiger a eu du culot, dans la mesure où l'association de Kyei-Koné sur le front de l'attaque a plus d'une fois pesé sur la légère défense sédunoise. A l'instar de l'ouverture du score de Timothé Cognat qui, servi d'une remise de la poitrine de Koro Koné, a pu ajuster Kevin Fickentscher d'une frappe sèche des vingt mètres (21e), au coeur d'un temps fort servettien.

Un point précieux

Les Genevois, qui pouvaient s'accrocher à Bâle au classement, ont ensuite manqué de tranchant, même si un ajustement de Geiger à la pause (passage à un milieu en losange) a permis de contenir un Sion qui se régalait de la quantité d'espaces offerts dans toutes les zones du terrain ou presque. Et il faut bien dire que les Valaisans n'avaient plus tant d'intérêt à pousser très fort. Histoire de s'arroger ce point si précieux.

C'est peu pour progresser au classement. Mais l'espoir d'aller chercher Lugano est de toute façon très mince. Surtout après le succès tessinois 2-0 contre Lucerne, grâce à des réussites d'Akos Kecskes et de Sandi Lovric en fin de match. La huitième place reste donc la seule option possible.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias