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Football – les grandes soirées des clubs suisses: en 1991, Xamax terrasse le Celtic

Trois fois par semaine et jusqu’à fin mai, on vous propose de revivre un match de légende d’un club de football suisse en Coupe d’Europe. Ce vendredi, on replonge en 1991, lors du deuxième tour de la Coupe de l'UEFA entre Neuchâtel Xamax et le Celtic Glasgow.

22 mai 2020, 16:03
Le Neuchâtelois Hossam Hassan en action contre le Celtic Glasgow. (Archives)

Que les - nombreux - thuriféraires de Gilbert Gress nous pardonnent, mais une question interpelle: Neuchâtel Xamax n'a-t-il pas signé le 22 octobre 1991 le plus bel exploit européen de son histoire sous la férule d'un autre entraîneur ?

Ce mardi, c'est en effet Roy Hodgson qui emmena son onze vers un succès 5-1 devant le Celtic Glasgow en match aller du deuxième tour de la Coupe de l'UEFA. Face à une équipe dirigée alors par Liam Brady, qui n'avait encore jamais perdu un match européen sur un score aussi lourd, et qui comprenait dans ses rangs des joueurs de la trempe de Pat Bonner, Paul McStay, Tony Cascarino et Charlie Nicholas, les Xamaxiens ont eu le bonheur de compter sur le soir de grâce de son avant-centre.

 

 

Transféré trois mois plus tôt du PAOK Salonique, Hossam Hassan, alors âgé de 25 ans, fut le grand homme de cette rencontre avec son quadruplé. Les relations d'affaires entretenues à l'époque par le président Gilbert Facchineti sur le sol égyptien ont facilité sa venue à Neuchâtel, comme celle de son jumeau Ibrahim. La présence au club depuis une année d'un autre Egyptien, le défenseur Hany Ramzy, devait faciliter leur intégration.

Indolence égyptienne contre rigueur germanique

Meilleur buteur de l'équipe d'Egypte avec ses 69 réussites en.... 169 sélections, Hossam Hassan devait encore s'illustrer un mois plus tard. Il inscrivait l'unique but du match aller du huitième de finale contre le Real Madrid. Mais le 11 décembre, la belle aventure des Xamaxiens prenait fin à Santiago Bernabeu sur une lourde défaite 4-0 précipitée par un malheureux autogoal d'Ibrahim Hassan à la 48e minute, avant les buts de Gheorghe Hagi, de Michel et de Sanchis.

Les semaines qui ont suivi les confrontations contre le Celtic et le Real ont été difficiles à vivre pour les jumeaux Hassan, incapables de s'exprimer dans une autre langue que l'arabe. La rocade approuvée en janvier par Gilbert Facchinetti, qui plaça Roy Hodgson à la tête de l'équipe nationale et qui permit le retour d'Uli Stielike à la Maladière, devait encore singulièrement compliquer leur tâche. Coupables d'une arrivée tardive à la reprise, Ibrahim et Hossam ne furent jamais dans les petits papiers du nouvel entraîneur. Comme si l'indolence égyptienne cadrait bien mal avec la rigueur germanique.

Au printemps 1992, les jumeaux Hassan rentraient au pays, où ils jouissaient d'un crédit sans limite. Avec toutefois pour Hassan le lumineux souvenir de cette soirée de grâce contre le Celtic Glasgow. Quant à Roy Hodgson, ce parcours européen lui a conféré une véritable légitimité avant de prendre les rênes de l'équipe nationale qu'il devait mener à la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis et à l'Euro 1996 en Angleterre.

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