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Football - Euro 2020: à quoi ressemblera la première rencontre de la Nati à Tbilissi ?

Samedi, la Suisse affrontera la Géorgie dans le cadre des qualifications pour l'Euro 2020. Cette rencontre face à une équipe à sa portée sera pour la Nati autant une occasion à saisir qu'un piège à éviter.

22 mars 2019, 16:34
Le match Géorgie-Suisse: une occasion à saisir autant qu'un piège à éviter pour la Nati.

Parfaite rampe de lancement d'une campagne ou insidieuse peau de banane sur le chemin menant à l'Euro 2020: à quoi ressemblera la première rencontre de l'équipe de Suisse dans les éliminatoires? Réponse samedi, à Tbilissi (15h00), face à une Géorgie largement à la portée de la sélection de Vladimir Petkovic.

Bien sûr, il est possible de se dire que les Géorgiens, vainqueurs de leur groupe dans la 4e et dernière division de la Ligue des Nations cet automne (cinq victoires et un nul), ont le vent en poupe. Mais avant de dépeindre les Croisés de Vladimir Weiss comme des épouvantails, il est utile de rappeler que ledit groupe était composé du Kazakhstan, de la Lettonie et d'Andorre, que la Géorgie n'a pas gagné un seul de ses dix matches des éliminatoires du Mondial 2018, qu'elle pointe au 91e rang mondial et qu'elle n'est que la tête de série no 4 (sur cinq) dans cette poule.

 

 

Un journaliste géorgien s'est pourtant étonné, vendredi, de certaines déclarations des Suisses, lesquels estiment être les favoris de cette rencontre. Etonnement qui a fait tiquer le sélectionneur. "Non, attendez, il n'est pas possible de comparer la Suisse, huitième du classement FIFA, avec les adversaires que nous avons affrontés, comme le Kazakhstan", a recadré Vladimir Weiss.

Le Slovaque a du reste paru très amusé quand on lui a relaté la description de son équipe faite en début de semaine par Vladimir Petkovic - une sélection au style russe, donc très physique, avec des touches brésiliennes dans la jouerie -, tout en annonçant déjà son programme. "Merci pour le compliment! Mais, contre la Suisse, nous aurons surtout besoin d'être très disciplinés, tant tactiquement que techniquement."

 

 

Les Géorgiens ont cependant noté que Petkovic présentera une formation amputée de ses deux meilleurs buteurs en activité, Xherdan Shaqiri (22) et Haris Seferovic (17). "Il manquera aussi Edimilson Fernandes", a tenu à rappeler un Vladimir Weiss qui voue visiblement de l'estime au Valaisan de la Fiorentina.

Chiffres parlants

Habituée à remporter de tels matches depuis qu'elle est dirigée par son Mister, la Suisse évoluera néanmoins devant les plus de 50 000 spectateurs annoncés dans le majestueux stade du Dinamo avec une force offensive réduite. "Mais nous avons aussi démontré que tout le monde pouvait marquer dans cette équipe", ont répété en choeur tous les internationaux passés devant les médias depuis lundi.

Vladimir Petkovic lui-même avait expliqué, en novembre dernier, que si sa sélection n'avait pas dans ses rangs un Cristiano Ronaldo capable d'inscrire quinze buts par campagne, elle a "quinze joueurs capables chacun d'inscrire un but". Et les chiffres donnent clairement raison au Mister.

Sur les trente-quatre matches dirigés par le Tessinois, seuls sept ont vu l'équipe nationale terminer avec un zéro au tableau d'affichage. Les internationaux ont frappé septante fois lors des vingt-sept autres parties, par vingt-deux joueurs différents. Depuis mi-février, chacun des dix milieux de terrain ou attaquants figurant dans le cadre de ce premier rassemblement a au moins marqué une fois avec son club.

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