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Football: à 34 ans, Philippe Senderos met un terme à sa carrière

Champion d'Europe M17, titulaire à Arsenal à 20 ans, 57 fois international, le défenseur genevois Philippe Senderos met un terme à sa carrière professionnel. Sous contrat avec Aarau en Challenge League, celui dont le visage en sang a fait le tour de la planète lors du Mondial 2006 veut rester dans l’univers du football.

16 déc. 2019, 17:09
Son visage en sang, après son but face à la Corée du Sud lors du Mondial 2006, restera longtemps encore dans les mémoires.

Philippe Senderos tire sa révérence. A 34 ans et demi, le Genevois a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il avait disputé samedi à Aarau avec le FC Chiasso (3-3) le dernier match de sa carrière.

Champion d’Europe M17 au Danemark, Philippe Senderos a mené une riche carrière qui l’a notamment conduit à Arsenal, bien sûr, mais aussi au Milan AC, à Everton, à Fulham, à Valence, à Aston Villa et aux Glasgow Rangers. Formé au Servette FC, il compte 57 sélections en équipe de Suisse, la première le 26 mars 2005 au Stade de France contre la France (0-0), la dernière le 28 mai 2016 à Genève face à la Belgique.

 

 

Un des meilleurs défenseurs de la Premier League

Sa carrière aurait sans doute épousé un chemin encore plus magnifique s’il n’avait pas payé un lourd tribut aux blessures. Il ne faut pas oublier que Philippe Senderos était un titulaire indiscutable à 20 ans au sein de la défense centrale d’Arsenal. Du début 2005 au printemps 2006, il s’était, grâce à sa lecture du jeu et sa puissance, affirmé comme l’un des meilleurs défenseurs de la Premier League.

Seulement une blessure au genou juste après la demi-finale aller de la Ligue des Champions contre Villarreal devait le priver de la finale de cette compétition à Paris contre le FC Barcelone. «Le timing était trop juste mais j’avais la rage de ne pas disputer cette finale», se souvient-il.

Un mois plus tard, il était l’un des deux buteurs avec Alex Frei de la victoire 2-0 contre la Corée du Sud qui ouvrait les portes des huitièmes de finale de la Coupe du monde. Personne n’a oublié son visage en sang après sa tête victorieuse de la 23e minute. Seulement, il se fracturait la clavicule en seconde période et devait manquer ce huitième de finale contre l’Ukrraine qui restera comme l’une des défaites les plus mortifiantes de l’équipe de Suisse.

 

 

L’absence de ce leader de 21 ans ce soir-là à Cologne fut extrêmement préjudiciable. Même si l’on ne pourra jamais réécrire l’histoire, il n’est pas absurde de prétendre que ce huitième de finale aurait pu épouser un autre scénario avec la présence de Philippe Senderos sur le terrain.

En 2010 en Afrique du Sud, il jouait encore de malchance en Coupe du monde. Blessé dans un choc fortuit avec Stephan Lichtsteiner, il devait céder sa place à la 36e minute lors de la victoire 1-0 contre l’Espagne. Quatre ans plus tard au Brésil, il était cette fois remplaçant derrière Johan Djourou et Steve von Bergen. Il devait relayer ce dernier contre la France pour vivre le naufrage de Salvador (défaite 5-2).

Rester dans le monde du football

«Je me réjouis du prochain chapitre», conclut Philippe Senderos dans son message d’adieu. Il ne serait pas étonnant de le retrouver dans sa seconde vie toujours impliqué dans le football. «C’est mon souhait, explique celui qui partagera désormais son temps entre Genève et Londres. Mais je veux encore étudier, parfaire une formation avant de me lancer.» Mais un homme qui maîtrise six langues – français, espagnol, anglais, allemand, italien et portugais – et qui a évolué dans trois des cinq plus grands championnats au monde ne doit pas tarder avant de replonger.

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