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Fifagate: la justice suisse interroge des responsables

La justice suisse a interrogé certains membres du comité exécutif de la FIFA. Sepp Blatter pourrait bientôt passer l'interrogatoire.

31 mai 2015, 17:56
La FIFA ne fera pas recours après la décision de la Cour suprême du canton de Zoug.

"Le bureau du procureur général interroge les membres du comité exécutif de la FIFA qui ont voté en 2010 (réd: lors de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar), qui sont toujours en place et ne sont pas résidents suisses", a dit dimanche à l'AFP André Marty, porte-parole du MPC.

Les responsables de la FIFA qui remplissent ces trois critères sont au nombre de sept: Issa Hayatou (Cam/président de la CAF), Angel Miguel Villar Llona (Esp), Michel D'Hooge (Be), Senes Erzik (Tur), Marios Lefkaritis (Chy), Hany Abo Rida (Egy) et Vitaly Mutko (Rus), par ailleurs ministre des sports dans son pays.

La justice semble avoir interrogé en priorité les dirigeants qui résident hors de Suisse pour des raisons pratiques: elle les avait à disposition puisqu'ils étaient présents au Comité exécutif de Zurich samedi, au terme d'une semaine qui a vu la FIFA ébranlée par un scandale de corruption.

Les deux autres membres actuels du comité exécutif qui avaient voté en 2010, Sepp Blatter et le président de l'UEFA Michel Platini, vivent en Suisse. Quant au no 2 de la FIFA, le secrétaire général Jérôme Valcke, il siège au comité exécutif, mais ne prend pas part aux votes.

Le porte-parole de la justice suisse a indiqué que les dirigeants interrogés l'étaient en tant que "personnes susceptibles de fournir des informations" dans l'enquête pénale sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022. Il n'a pas donné plus de précisions.

Interrogé sur le cas de Sepp Blatter, réélu vendredi pour un 5e mandat, André Marty a répondu: "Le président de la FIFA ne sera pas interrogé à ce stade. Si besoin est, il pourra l'être à l'avenir."

Demandes d'extradition

Une autre enquête vise la FIFA, menée par la justice américaine. Dans ce cadre, sept responsables de l'instance ont été arrêtés mercredi dans leur hôtel de Zurich, deux jours avant le congrès électif. Tous les sept refusent désormais leur extradition vers les Etats-Unis, a indiqué un porte-parole de l'Office fédéral de la justice (OFJ), Folco Galli. L'un d'entre eux avait dans un premier temps accepté la procédure d'extradition simplifiée.

Ils sont en détention "dans différents établissements dans le canton de Zurich" et "n'ont pas de contacts entre eux", a ajouté M. Galli. "Nous avons demandé aux autorités américaines de nous faire parvenir les demandes formelles d'extradition", a-t-il poursuivi.

Selon la procédure, ces demandes doivent parvenir aux autorités suisses dans les 40 jours à partir de l'arrestation, soit d'ici "le 3 juillet". Si les demandes d'extradition sont acceptées par la Suisse, les intéressés pourront faire appel auprès du tribunal pénal fédéral. Si tous les recours sont épuisés, la procédure peut durer environ six mois.

"Sur la base de la description fournie par les Etats-Unis dans leur demande d'arrestation, l'OFJ estime que les faits reprochés, a priori, sauraient motiver une extradition", a-t-il indiqué sur son site.

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