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FIFA: supervision indépendante des réformes possible selon François Carrard

François Carrard, avocat suisse, a présidé la commission des réformes de la FIFA le 26 février dernier. Selon lui, il y aurait toujours une possibilité de création d'une instance indépendante qui se chargerait de la supervision des réformes.

04 mars 2016, 18:42
Francois Carrard, avocat suisse, a présidé la commission des réformes de la FIFA qui s'est tenue le 26 février dernier.

François Carrard, qui a présidé la commission des réformes de la FIFA, assure que la création d'une instance indépendante pour superviser ces réformes est une "idée toujours en cours", bien qu'elle n'ait pas été mise en place jusqu'à présent. Une semaine après l'adoption de ces mesures censées restaurer la crédibilité de la FIFA, l'avocat suisse renvoie la balle dans le camp du nouveau président, Gianni Infantino, pour la création de cette instance indépendante.

Q: Les réformes ont été adoptées le 26 février mais certains points que vous défendiez, comme la limite d'âge, ont disparu. Avez-vous dû faire des concessions?

R: "Les réformes ont été adoptées par le congrès de la FIFA à 89%, j'en suis tout à fait satisfait. Les propositions essentielles ont été votées: la limite du cumul des mandats, les contrôles d'intégrité (des dirigeants) ou la séparation entre le rôle politique et le rôle administratif du nouveau conseil, qui sera élu. Il est exact que la limite d'âge a été proposée et que nous y avons renoncé. Il y a eu de nombreuses discussions, comme sur la limite des mandats fixée à 12 ans. Une hypothèse était celle de 8 + 4 ans, comme les mandats du président du CIO, d'autres 6 + 6 ans, finalement nous avons fixé la limite à trois mandats de 4 ans. Ce terme nous est apparu en définitive plus essentiel que d'imposer une limite d'âge."

Q: Quid de la création d'une commission indépendante de supervision des réformes, que vous souhaitiez mettre en place et qui ne l'a pas été?

R: "L'idée est toujours en cours mais il faudrait connaître l'avis du président Infantino. Remontons au début du processus: j'avais décidé, avec l'accord de la FIFA et Sepp Blatter, de mettre en place un conseil consultatif composé de personnalités indépendantes. Il aurait été chargé de revoir nos propositions de réformes avant leur adoption. J'avais déjà certains noms en tête, que je ne veux pas citer. Mais la FIFA a raccourci d'au moins deux semaines le délai pour le dépôt de notre rapport. Il était donc matériellement impossible d'être prêt à temps pour permettre à des personnalités nouvelles d'évaluer notre travail. Ensuite, la meilleure solution a semblé être la création d'un conseil consultatif pour assister la FIFA dans la mise en oeuvre des réformes. Mais annoncer la création d'un tel conseil et sa composition avant l'élection présidentielle aurait été prématuré: l'aval du nouveau président était nécessaire mais son identité n'était pas encore connue."

Q: Justement, pensez-vous que Gianni Infantino soit la personne idéale pour mener les réformes?

R: "Je le connaissais peu. J'ai véritablement fait sa connaissance dans le cadre du comité des réformes, dont il était membre. Il en a été l'une des chevilles ouvrières. Il connaît donc toute l'importance de ces réformes pour restaurer la confiance dans l'institution dont il a pris les rênes."
 

 

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