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Des certitudes, pas encore les JO

20 juin 2011, 09:28

Trois matches, autant de victoires, aucun but encaiss?, six buts marqu?s: au terme du tour pr?liminaire, le bilan comptable de l'?quipe de Suisse est proche de la perfection.

Il aurait pu ?tre carr?ment somptueux, si hier soir, l'Angleterre n'avait pas craqu? ? la 89e minute face ? la R?publique tch?que (1-2). Sans cette ?galisation - les Slaves ont marqu? le deuxi?me dans les arr?ts de jeu -, la Suisse, ? la faveur de la pr?sence britannique en demi-finale, aurait ?t? qualifi?e d?s hier soir pour les Jeux olympiques. Un ?v?nement qu'elle attend depuis? 1928. Ce n'est peut-?tre que partie remise: il faudra battre mercredi la R?publique tch?que ou, ? d?faut, remporter le match pour la troisi?me place samedi pour y parvenir.

Si, au regard des forces en pr?sence, sa qualification pour les demi-finales n'avait rien d'utopique, encore fallait-il assumer l'?tiquette de favori du groupe A que les espoirs de Pierluigi Tami partageaient avec l'h?te danois. Mis sur orbite par leur succ?s initial (1-0 contre le Danemark), ils n'ont jamais baiss? la garde, avec en toile de fond une qualit? technique et des valeurs collectives qui en font d?sormais - derri?re l'Espagne - l'un des principaux pr?tendants au titre continental. L'?quipe de Suisse aborde sa demi-finale de mercredi (21h ? Herling) contre la R?publique tch?que avec pas mal de certitudes: une identit?, des leaders dominants et un groupe en totale confiance.

Une identit?

Pierluigi Tami devait ?viter le pi?ge: en s?lectionnant plusieurs joueurs absents lors de la phase qualificative (Shaqiri, Xhaka ou Emeghara), le Tessinois prenait le risque de faire voler en ?clats la coh?sion du groupe. Il n'en a rien ?t?. Les invit?s de derni?re minute ont fait leur boulot. Et plut?t bien. Quant aux recal?s, m?me si certains semblent avoir aval? une pendule quand on les croise dans leur rep?re de Holbro, ils ont su jusque-l? mettre le poing dans la poche. ?Ce n'est pas facile pour tout le monde?, reconna?t Lustenberger. ?Mais il est essentiel que les 23 joueurs se sentent concern?s par l'aventure. Le niveau moyen de l'?quipe est ?lev?. Du coup, personne n'est laiss? pour compte. L'ambiance s'en ressent.? L'encha?nement des victoires n'y est pas non plus ?tranger. Tami a su jongler avec les egos - parmi les joueurs de champ, seul Pavlovic n'est jamais entr? en jeu - en suivant une ligne coh?rente: priorit? aux hommes en forme. M?me si les titulaires sont connus (Affolter, Fletscher, Daprel?, Gavranovic, Hochstrasser et Costanzo passent d?sormais en second), le Tessinois peut, si n?cessaire, changer un joueur pour un autre sans que l'?difice ne s'?croule. En demi-finale, la suspension de Xhaka le contraindra ? revoir ses plans. G?nant mais pas dramatique. Cette ?quipe de Suisse a une vraie identit? et repose sur un syst?me parfaitement assimil?. 4-1-4-1 en phase d?fensive, avec un pressing agressif sur le porteur du ballon. 4-3-3, feu libre, en direction du but adverse.

Des leaders

Les M17 de Dany Ryser ne sont pas devenus champions du monde gr?ce ? leur seul g?nie tactique. Sans talent brut, illusoire de songer bien figurer ? ce niveau de comp?tition. Au Nig?ria, Seferovic et Ben Khalifa avait fait valdinguer tous les dispositifs d?fensifs pens?s pour les emp?cher de dribbler en rond. Au Danemark, avec Shaqiri, Mehmedi et Emeghara, Pierluigi Tami dispose d'une somme d'individualit?s tout aussi inspir?es, d'une force de frappe offensive tric?phale, ing?rable pour l'adversaire. Depuis le d?but de la comp?tition, tous les leaders - le capitaine Sommer en t?te - assument leur statut. Ils ont la t?te ? l'Euro: tous sont concern?s par l'aventure. Et les jambes: pas de p?pins de sant? significatifs depuis le d?but de la comp?tition. ?Devant, le danger peut venir de 4-5 joueurs, et derri?re, on n'encaisse pas. Les autres ?quipes savent qu'elles devront bien jouer au foot pour nous battre?, tranche Frei.

La confiance

Il ne se passe pas un jour sans que les joueurs ne r?p?tent qu'ils sont l? pour remporter le titre. ?On est venu ici pour gagner cinq matches. On le disait d?j? avant d'arriver. On ne va pas changer de discours alors que la moiti? du travail est fait?. A l'image de Lustenberger, cette ?quipe est furieusement d?complex?e. Elle a des qualit?s, et elle en est consciente. ?J'ai une ?quipe qui refuse de subir le jeu. Elle veut jouer, toucher des ballons, aller marquer des buts. En ce sens, elle est ambitieuse?, rel?ve Tami. ?Avec neuf points en trois matches, nous avons gagn? le respect de nos adversaires?, poursuit Frei. Mehmedi avertit: ?Nous ne sommes pas rassasi?s?. Avant que Shaqiri n'enfonce le clou: ?Beaucoup d'observateurs sont surpris de notre parcours. Pas moi?. Cette confiance trouve une prolongation sur le terrain: grosse prise de risques et surtout, s?r?nit? dans les moments chauds. Les joueurs gardent une foi in?branlable en leurs moyens. Une arme ? double tranchant? ?Avant le match contre la Bi?lorussie, quand j'ai demand? qui voulait tirer les penaltys, tous les bras se sont lev?s. Je pr?f?re ?a que l'inverse?, se f?licite Pierluigi Tami.

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