Joseph Blatter (75 ans) réélu mercredi président de la Fifa, fera face pendant les quatre ans de son quatrième mandat à d'immenses défis, en interne et en externe. L'image de son instance a été fortement écornée ces dernières années.
Lors du congrès de Zurich, les liens «familiaux» en ont pris un coup au sein de la Fifa et le président ne s'en est pas caché. «Je n'ai pas choisi les membres du comité exécutif. Je dois gérer des personnalités, je fais au mieux», a déclaré Joseph Blatter.
Une mesure phare
Mesure phare de son projet de réforme pour une meilleure transparence, Joseph Blatter a fait voter à la hussarde devant le congrès qui réunit toutes les fédérations (208 membres) un nouveau mode d'attribution de la Coupe du monde. Le comité exécutif, qui s'occupait jusque-là de cette désignation, en est dépossédé en profit du congrès, dans une volonté de démocratisation et dans le but d'éviter des «collusions».
La suspension de deux membres éminents du comité exécutif (Mohammed Bin Hammam et Jack Warner) le temps d'une enquête interne ans une affaire de corruption présumée liée à l'élection, ainsi que le déballage de linge sale public qui a suivi, ont irrémédiablement terni l'image de la Fifa.
Les principaux partenaires économiques de l'instance se sont publiquement inquiétés de cette situation. Ils n'ont pas remis en cause leur contrats, mais les négociations à l'avenir seront sans doute moins cordiales.
Joseph Blatter se dit pourtant convaincu que son prochain mandat sera plus tranquille. «Nous allons vers une période de transparence et la Fifa contrôlera le système», a-t-il assuré. L'élection du Valaisan a été saluée par Vladimir Poutine, Premier ministre russe dont le pays accueillera la Coupe du monde 2018.
En coulisses, Michel Platini, président de l'UEFA, apparaît comme l'homme idéal pour remplacer le Suisse en 2015. / si