Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Bernard Challandes: «Je n'oublierai jamais»

Bernard Challandes, l'entraîneur du FC Zurich, revient sur le succès historique contre Milan. «Gagner à San Siro, c'est quelque chose que je n'oublierai jamais».

02 oct. 2009, 08:45

Vingt-quatre heures n'auront pas suffi au FC Zurich pour mesurer l'ampleur de son exploit: battre l'AC Milan, chez lui à San Siro, en Ligue des champions de surcroît. Oui, ce mercredi 30 septembre 2009 restera comme une date historique dans le grand livre du club. Et dans celui, plus confidentiel, de Bernard Challandes. «Même si je ne vis pas avec le passé, gagner à San Siro, pour un entraîneur suisse, ça reste quelque chose de grand», brille le Neuchâtelois.

Bernard Challandes, ce Welsche qui réussit si bien à Zurich. Ce Welsche qui, pourtant, était la cible du «Blick» il y a 18 mois à peine. Dans l'une de ses éditions, le journal de boulevard avait affublé l'entraîneur d'une tenue de hockeyeur. Avec ce titre à boulets rouges: «Comment le FC Zurich a-t-il pu autant se tromper?»

Autres temps, autres mœurs... Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de la Limmat; les détracteurs ont dû se résoudre à mettre de l'eau dans leur vin. Aujourd'hui, Challandes est un héros. Tout comme son équipe, bien sûr, culottée, sans complexe mercredi soir à San Siro.

Une équipe épique, en somme. Bernard Challandes rit de bon cœur. La forme est badine, pas le fond. «Je considère cette victoire comme un exploit», commente le «boss» du Letzigrund. L'homme ne veut pas gâcher son plaisir. Pas question d'évoquer la piètre performance de son prestigieux adversaire. «Je ne cherche pas à savoir si l'AC Milan était trop ceci ou pas assez cela», glisse-t-il, avant de rappeler: «Milan a gagné 2-1 à Marseille. Il était très solide là-bas. On a réussi à le faire douter en marquant rapidement.»

Un ange passe. Bienveillant. «Bien sûr, on a souffert en deuxième mi-temps. Mais pour battre Milan, il faut souffrir... et aussi avoir un peu de chance», précise-t-il. «Cela dit, cette chance, on a su la provoquer. Cette victoire est celle des joueurs, ils ont fait preuve de caractère.»

La clé du match? L'ouverture du score de Tihinen à la 10e minute. La magistrale talonnade du Finlandais a enfoncé un peu plus dans leurs doutes les «Rossoneri», déjà fragilisés par leur début de saison raté.

S'il met en avant le collectif, Bernard Challandes tient toutefois à ressortir deux noms: Johnny Leoni et Hannu Tihinen. La revanche des damnés... «Je suis content pour Leoni. Il a fait les arrêts qu'il n'avait pas faits contre le Real», glisse l'entraîneur. «Même chose pour Tihinen. En trois mois, il était devenu trop vieux. A San Siro, il a donné une belle réponse. Tout comme l'équipe, d'ailleurs. Elle a su réagir après les deux défaites contre Young Boys (0-3) et Neuchâtel Xamax (1-2).»

Le FCZ et Bernard Challandes n'ont pas fini de rêver. Les voilà désormais deuxièmes de ce groupe C, à égalité avec l'AC Milan. Le 21 octobre, la venue de Marseille pourrait prolonger l'euphorie: «Avec un total de six points, on peut terminer troisièmes de cette phase de groupes», calcule Challandes. «Au Letzigrund, on peut espérer battre une équipe. Marseille, ou même Milan une seconde fois...»

A Zurich, on le sait depuis mercredi, impossible n'est pas français. Mais, avant, il y a Bellinzone dimanche. Après San Siro, place au vétuste Comunale. Dur retour à la réalité de la Super League. /PAD

Votre publicité ici avec IMPACT_medias