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Bâle s'impose sans maîtriser

15 sept. 2011, 10:35

Le FC Bâle a réussi son entrée en Ligue des champions. Réussie par le score. Pas forcément par la maîtrise d'un match qui lui a presque constamment échappé et qui laisse ouverte la question de son potentiel européen. La victoire est heureuse. Mais bon: du moment qu'Alex Frei a transformé le penalty qu'il ne fallait pas manquer…

Entre les intentions et la réalité du terrain, il y a parfois… les intentions et le potentiel d'un adversaire qu'on n'avait pas prévus comme tels. Otelul Galati était censé se planquer dans sa tanière, le FC Bâle attaquer sabre au clair et forcer le passage dans le premier quart d'heure. Faute de quoi, avait prédit Thorsten Fink, les choses se compliqueraient sérieusement…

La toile roumaine

Or l'équipe roumaine ne s'est pas cachée. Elle a joué assez haut, assez finement, pour couper l'herbe sous les pieds d'un FC Bâle, qui est apparu dépourvu et fort peu serein. A toutes petites touches, sans en avoir l'air, c'est le visiteur qui a dessiné l'entrée en matière. Une attaque de match assez sympathique pour une formation qui tranche avec les équipes typées Ligue des champions. Galati manque d'expérience, fait presque un peu naïf à ce niveau. Il fait aussi beaucoup moins «musclor», paraît un peu frêle physiquement, mais le manque de «densité physique» est compensé par une souplesse générale pas déplaisante. Habiles et portés au jeu court, les Roumains ont chatouillé à plusieurs reprises la défense bâloise, alors qu'au milieu, la paire axiale Filip-Giurgiu se chargeait de prendre tout le jeu rhénan dans sa toile. Hüggel, Cabral, Alex Frei venaient s'y prendre méchamment.

Le public rhénan commençait à s'impatienter devant l'impuissance de son équipe quand le vent a curieusement tourné, à la demi-heure. Galati cédait un peu de place après un «canon» d'Alex Frei, sur un mauvais renvoi de la défense, qui mettait le gardien Grahovac à forte contribution. La place était faite. Peut-être aussi un léger doute dans les têtes roumaines. Et le FC Bâle allait en tirer le parti maximum: sur une touche de Steinhöfer, Streller, à la ligne de fond, mettait Rapa dans le vent d'un crochet du droit et centrait du gauche sur le point de penalty. En pleine course, Frei, l'autre Frei, Fabian, ajustait une tête gagnante. Pas mécontent de son sort, le FC Bâle!

L'interrogation reste

Le plus dur semblait fait, d'autant plus que les Rhénans semblaient revenir avec la volonté de faire le «break». Mais il y a - aussi - la réalité d'un jeu qui échappait de nouveau à un FC Bâle très emprunté à mi-terrain. Presque désemparé. Et finalement contraint à subir de nouveau. Granit Xhaka, à gauche, et Fabian Frei, joueurs d'axe passés sur les flancs - les absences de Shaqiri, Stocker, Andrist - n'ont pour ainsi dire jamais emmanché un débordement. Bâle avait la main pour conclure et l'a abandonnée trop facilement. Emmené par le Nigérien John Ibeh, aussi puissant que dangereux, Galati reprenait l'initiative et, après deux tentatives d'Ibeh et Antal, le fruit tombait avant l'heure de jeu. Ibeh passait en force, frappait et sur le renvoi de Sommer, le rusé centre-avant Pena plaçait la pichenette de l'égalisation.

La question qui se posait alors: ce FC Bâle a-t-il véritablement le calibre pour tenir la route cet automne en Ligue des champions? La réponse définitive n'est pas tombée, un gros doute s'est installé, même si les Rhénans, au forceps, ont arraché la victoire sur un penalty transformé sans bavure par Alex Frei. Streller s'était fait déséquilibrer alors qu'il entrait dans la surface. C'était le premier ballon un peu potable que la girafe bâloise voyait venir dans ses pieds.

Oui, Bâle gagne mais Bâle inquiète aussi. Ses latéraux ne poussent pas, son milieu de terrain Hüggel - Cabral était lourd et discret, l'ensemble a paru bien démuni. Au moins le départ est bon.

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