«Nous aurions bien sûr aimé que ce match ait un enjeu comptable, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Nous n’allons évidemment pas brader cette rencontre, mais nous l’intégrons pleinement dans la gestion globale de notre fin de saison.»
Stéphane Henchoz ne fait pas de mystères quant à l’importance toute relative que revêt la dernière partie du championnat de Super League, que disputera Neuchâtel Xamax FCS ce samedi à Bâle (19 heures).
Quand le technicien fribourgeois parle de gestion globale, il pense évidemment aux matches de barrages qui attendent les «rouge et noir» jeudi (à Neuchâtel, 19h) et dimanche prochain (à Aarau ou Lausanne, à 16h). «Ce match de Bâle offrira la possibilité à ceux qui ont moins joué ces derniers temps de se montrer», reprend Stéphane Henchoz.
«De nombreux paramètres entrent en ligne de compte. En premier lieu, il faut veiller à préserver les joueurs qui comptent trois avertissements», continue le boss xamaxien. Cela concerne le portier et capitaine Laurent Walthert – les buts seront donc gardés par Matthias Minder qui vivra son baptême en Super League –, le défenseur Arbenit Xhemajli, le milieu de terrain Samir Ramizi et l’attaquant Afimico Pululu.
«Mais il faut aussi faire attention à ceux qui sont à deux avertissements d’une suspension qui pourrait les priver du barrage retour», prévient encore le coach. Thibaut Corbaz (2 avertissements), Marcis Oss (6) et Charles Pickel (10) sont dans ce cas.
Tous ne seront pas en tribunes ce samedi, mais aucun risque inutile ne sera pris. «Il faut également prendre en considération l’état de forme des gars. Certains joueurs ont tiré sur la corde ces derniers temps. Quand cela compte, on peut passer au-dessus de la douleur. Mais pour ce match, nous ne prendrons, là non plus, aucun risque», enchaîne Stéphane Henchoz.
Comprenez par là que Djuric (en délicatesse avec ses adducteurs) sera ménagé. «Il est revenu très rapidement après une grave blessure. Il a besoin de repos», appuie le coach.
Peu importe l’adversaire
C’est donc un Xamax «new look» qui se présentera au Parc Saint-Jacques. «Les barrages se joueront sur deux parties en moins de 72 heures», explique encore Stéphane Henchoz. «Ceux qui joueront à Bâle auront l’occasion de retrouver le rythme. Mais ils le méritent aussi car ils ont été exemplaires ces dernières semaines malgré un temps de jeu réduit. On ne sait jamais ce qui peut arriver, nous pourrions avoir besoin d’eux lors des barrages.»
Stéphane Henchoz en profitera également pour effectuer quelques tests. «La composition sera assez différente des derniers matches et certaines positions pourraient être inhabituelles. Cela pourrait aussi nous servir en barrages.»
Des barrages qui n’occupent pas encore pleinement l’esprit de Stéphane Henchoz, pas davantage perturbé par le fait de devoir attendre jusqu’à dimanche soir 18 heures pour connaître le nom de son adversaire.
«Cela ne change rien, Aarau et Lausanne sont deux très bonnes équipes. Et nous n’avons pas attendu pour nous intéresser à eux. Ce sont des clubs qui suscitent l’intérêt en Challenge League et nous avons eu l’occasion de les voir à l’œuvre souvent. Nous nous y attarderons en profondeur dès dimanche soir», explique le Fribourgeois, qui ne sait pas s’il prendra la direction du Brügglifeld dimanche pour assister à Aarau – Rapperswil. «La technologie actuelle nous permet d’avoir une vision générale de l’ensemble du terrain pour disséquer les matches comme si nous étions au stade.»